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Lancement du “Club de la presse” : entretien

4 avril 2020

Temps de lecture : 6 minutes
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Lancement du “Club de la presse” : entretien

Temps de lecture : 6 minutes

Quel est l’objectif de ce Netflix / Spotify de la « presse de droite » ? Il existait déjà de nombreux clubs de la presse régionaux, regroupant avec plus ou moins de succès journalistes et éditeurs par affinités locales. C’est un Club de la presse d’un nouveau genre qui est lancé le 3 avril, revue de détail en quatre questions.

Quel est l’objectif de votre Club ?

L’ob­jec­tif est triple :

Le pre­mier est de ren­dre acces­si­ble au plus grand nom­bre, notam­ment aux plus jeunes, la presse libre et non-con­formiste, dans toute sa diver­sité, alors que les crises (migra­toires, san­i­taires, économiques, etc.) se suc­cè­dent et que la soif d’analy­ses, de décryptages sérieux et de propo­si­tions auda­cieuses pour notre temps n’a jamais été forte chez des mil­lions de Français.
Les réseaux soci­aux et les blogs de réin­for­ma­tion n’ont pas leur pareil pour rap­porter de nom­breux faits qui défient l’en­ten­de­ment. Ils sont irrem­plaçables mais insuff­isants. Seule la presse per­met de pren­dre le recul, donne la parole à des penseurs orig­in­aux, mène l’en­quête, pro­pose des solu­tions argu­men­tées et détail­lées. C’est en cela qu’elle est irrem­plaçable et com­plète par­faite­ment les blogs de réin­for­ma­tion / réseaux sociaux.
Cette presse que cer­tains qual­i­fieront “de droite” (c’est bien plus com­plexe, et per­son­ne n’est vrai­ment capa­ble de dire ce qu’est la droite, dis­ons qu’elle n’est pas de gauche) est injuste­ment mécon­nue des Français car elle manque de moyens (qua­si-absence de ressources pub­lic­i­taires), a été dia­bolisée par les médias de gauche, a par­fois subi un acharne­ment judi­ci­aire de la part de cer­taines ligues qui font pro­fes­sion de censeurs. Acheter toutes ces pub­li­ca­tions en kiosque ou en librairie reviendrait à plus de 120 euros par mois. Les recevoir via Le Club de la Presse vous revien­dra à 12,99 euros par mois.

Il s’ag­it aus­si d’ou­vrir l’e­sprit des lecteurs. Trop sou­vent, et c’est le cas sur Inter­net, on ne con­sulte que les sup­ports qui cor­re­spon­dent par­faite­ment à notre pen­sée. Or il y a des choses intéres­santes chez le voisin qui pense légère­ment dif­férem­ment. La Manif pour Tous a per­mis à toute une généra­tion de s’ou­vrir à toutes les ten­dances de la droite : en marchant ensem­ble, des con­ser­va­teurs ont ren­con­tré des libéraux, des catholiques ont sym­pa­thisé avec des iden­ti­taires, etc. Nous souhaitons pro­longer cette ouver­ture d’e­sprit en per­me­t­tant à cha­cun de décou­vrir d’autres pen­sées de droite. C’est pour cela que Le Club de la Presse pro­pose des pub­li­ca­tions très divers­es. Leur point com­mun : être de grande qualité.

Enfin, il y a une volon­té d’aider ces pub­li­ca­tions à ne pas rater le train de la dig­i­tal­i­sa­tion payante. Celle-ci est très com­pliquée à effectuer en solo. Prenons l’ex­em­ple des plate­formes vidéos : per­son­ne ne s’abon­nerait à un bou­quet qui ne pro­poserait que les réal­i­sa­tions d’un stu­dio (Europa Corps de Luc Besson par exem­ple) pour des raisons de qual­ité, de quan­tité et de diver­sité. Le suc­cès du dig­i­tal payant est au ren­dez-vous quand c’est Dis­ney qui lance son ser­vice de stream­ing, parce qu’il com­prend les films de la Warn­er, de Dis­ney, Pixar, Lucas­film ou encore Mar­vel, etc. Le Club de la Presse pro­pose donc à chaque acteur média engagé, tout en restant libre et indépen­dant (le secteur ne con­naît de toutes les manières aucun phénomène réel de con­cen­tra­tion), de rejoin­dre cette offre.

Nous leur pro­posons un change­ment de par­a­digme : autre­fois, si un lecteur achetait le jour­nal A, le risque était qu’il n’ait plus assez d’ar­gent pour acheter le jour­nal B. Si un inter­naute s’abonne au Club de la Presse pour lire le jour­nal A, une par­tie de son abon­nement est rever­sée au jour­nal A… mais aus­si au jour­nal B. Chaque média mem­bre du Club de la Presse est donc fort de sa pro­pre force bien enten­du, mais aus­si, et c’est nou­veau, de la force des autres mem­bres. Con­crète­ment, chaque sup­port touche un peu moins que si vous l’a­chetiez en solo mais de la part de beau­coup plus de monde, dont une bonne par­tie qui ne l’au­rait jamais acheté (par préférence, et cela ne se dis­cute pas, ou par igno­rance, et là c’est dom­mage !). Comme les lecteurs, les pub­li­ca­tions qui ont rejoint Le Club de la Presse sont gagnantes.

Quelle(s) formule(s) proposez-vous ?

Nous pro­posons une for­mule unique : pour 12,99 euros par mois, et sans engage­ment, vous pou­vez accéder à une ving­taine de mag­a­zines libres et non-con­formistes comme Le Bien Com­mun, L’Étudiant Libre, L’Homme Nou­veau, L’Incorrect, Lib­erté Poli­tique, Livr’Arbitres, Monde & Vie, Les Mono­gra­phies de Con­tribuables Asso­ciés, La Nef, La Nou­velle Revue Uni­verselle, Poli­tique Mag­a­zine, Présent, Renais­sance Catholique, Tous Con­tribuables… Deux cadeaux d’une valeur totale de 44 euros sont offerts pour chaque adhé­sion : un Ate­lier d’Histoire con­sacré à l’incroyable épopée de Jeanne d’Arc et une e‑BD his­torique signée Rey­nald Sech­er, Guy Lehideux et Jean-Claude Cassi­ni qui racon­te Ver­dun aux jeunes de 7 à 107 ans…

Quel est votre mod­èle économique ?

Chaque pub­li­ca­tion reçoit un mon­tant fixe par abon­né au Club de la Presse et par numéro mis à dis­po­si­tion des abonnés.

Les titres disponibles ne courent-ils pas le risque de se faire can­ni­balis­er ? Une vente en plus à prix réduit chez vous c’est une vente en moins à prix nor­mal par ailleurs ?

Il y a les lecteurs qui préfèrent le papi­er et ceux qui préfèrent le dig­i­tal, pour dif­férentes raisons (place, mobil­ité, etc.). Il y a aus­si ceux que le dig­i­tal n’empêche pas d’avoir du papi­er chez eux. Nous nous adres­sons aux lecteurs que le dig­i­tal n’ef­fraie pas, en pri­or­ité aux jeunes, (car ils ont moins d’ar­gent, moins de place et sont plus mobiles), aux “mobiles” (les jeunes, mais aus­si les expats, les VIE, les retraités qui passent la moitié du temps à l’é­tranger ou dans le sud de la France) ain­si qu’aux déclassés en général (per­son­nes au chô­mage ou dont le pou­voir d’achat a bais­sé ces dernières années), qui ne lisent pas ou plus la presse. Pour ces per­son­nes, le dig­i­tal est une chance.

Il l’est aus­si pour les médias. C’est grâce au dig­i­tal qu’outre-Atlan­tique, The New York Times a récem­ment dépassé les 5 mil­lions d’abon­nés (90% dig­i­tal, 10% print) con­tre un peu moins d’1 100 000 en 2005 (100% print). Et mal­gré un prix d’abon­nement dig­i­tal moins élevé que l’abon­nement papi­er, ce quo­ti­di­en de la gauche libérale effectue une marge plus impor­tante avec le dig­i­tal. The New York Times est une mar­que suff­isam­ment puis­sante pour pren­dre seul le train de la dig­i­tal­i­sa­tion. En pro­posant une offre regroupant la presse française de droite, celle-ci a plus de chances de le pren­dre avec succès.

En savoir plus : leclubdelapresse.fr

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