Elon Musk à peine a‑t-il annoncé son désir de redonner la parole au peuple par la liberté d’expression, que tout le monde lui tombe sur le poil : les ligues de censure, l’Union Européenne, un raton laveur et maintenant l’ARCOM nouvelle mouture du CSA.
Modération mon cher souci
Je modère, tu modères, il(s) censure(nt). C’est la conjugaison déclinée par l’ARCOM (source Reuters) qui somme Twitter de déclarer « les moyens humains et technologiques » employés par la société pour « lutter contre la désinformation ».
Traduisons. La « désinformation » ce n’est pas l’AFP inventant par exemple des bagarres entre pro ou anti Zemmour lors d’une manifestation attaquée par des antifas. Non, c’est le risque que le « bon peuple » berné par de « mauvaises informations » contraires au logiciel libéral libertaire ait « de mauvaises pensées » ou pire, comme on peut le voir ça et là, « de mauvais votes ».
Le vocabulaire de l’ARCOM c’est celui de 1984 d’Orwell. L’ARCOM parle dans sa lettre à Twitter Europe de modération des contenus tout « en garantissant la liberté d’expression » alors que l’objectif est bien celui de corseter ou supprimer cette liberté. Un peu plus loin, l’autorité parle de « sincérité du débat démocratique et de protection du public». C’est le contraire qu’il faut comprendre, un débat démocratique où tout le monde a droit à la parole à condition d’épouser le discours libéral libertaire ; et la protection du public mis à l’abri de toute parole conservatrice ou hors système.
On ne sait pas très bien qui va répondre à l’Autorité de répression qu’est en réalité l’ARCOM. Le responsable de Twitter Europe comme le responsable France Damien Viel (l’homme des GAFAM de Google à Twitter) ont démissionné ou ont été débarqués. On voit simplement avec quel effroi les différents représentants de l’oligarchie considèrent le vent de liberté qui pourrait souffler sur Twitter.
Voir aussi : Censure sur Twitter : un nouveau cas avec Putsch de Nicolas Vidal