Arcom, comme Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. La nouvelle autorité née début 2022 — de la fusion du CSA et d’Hadopi — régule entre autres les temps de parole avant et pendant les élections et se félicite de son action dans un entretien au Figaro.
Voir aussi : CSA + HADOPI = ARCOM
Un rôle accru des médias
En raison de la fin de la pandémie, l’élection présidentielle de mai 2019 a été marquée par le faible nombre de réunions politiques ou de grands meetings à l’exception d’Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon. Le rôle des médias en a donc été accru.
Le directeur de l’Arcom constate :
« Entre le 1er janvier, date de l’ouverture de la campagne et le 24 avril, date de l’élection, les radios et télévisions ont consacré près de 3000 heures d’antenne à ce sujet, un niveau légèrement inférieur à celui de 2017. Tous les Français ont eu un large accès à l’ensemble de l’offre politique, puisque nous avons dénombré 1 800 heures d’expression des candidats ».
Et un délit de mensonge pour les législatives
Le président de l’Arcom s’exprimait fin mai en pleine campagne législative. Il mentait (sciemment ?) par omission si l’on en croit une étude du Point pour les douze jours du 2 au 13 mai, où le secteur public a été très favorable (surprise ?) à …Jean-Luc Mélenchon :
« Si on additionne France Inter, France Info et France Culture, le parti de Jean-Luc Mélenchon a bénéficié d’un temps de parole de plus de 3 heures. Pour les chaines de télévision (France 2, 3, 5, France Info) le total monte à 4h40 minutes. En tout près de 7h40 d’antenne contre par exemple moins de 3 heures pour Renaissance (Macron) et 1h56 pour le Rassemblement National ».
Sur la même période et dans le secteur privé soulignons que LCI a accordé 4% d’antenne au RN et …0,26% à Reconquête!.
Un changement possible des quotas de parole
Hors périodes électorales – où les temps de parole sont fixés par la loi – et depuis 2017, le pluralisme dit ordinaire réserve un tiers de temps de parole à l’exécutif et deux tiers à toutes les formations politiques en fonction de leur poids respectif. Un retour à la règle antérieure est possible : un tiers pour l’exécutif, un tiers pour la majorité et un tiers pour l’opposition ce qui semblerait désavantager cette dernière.
Et de nouvelles mesures de censure à venir
Le patron de l’Arcom se félicite des nouvelles mesures de « régulation » (comprenez censure) de l’Union Européenne via le Digital Service Act :
« Le nouveau règlement européen DSA (Digital Services Act) va considérablement renforcer la régulation. Nous pouvons d’ailleurs être fiers que ce texte ait été adopté sous la présidence française de l’Union européenne. Une nouvelle régulation européenne se met en place, c’est le bon niveau pour agir ».
Voir aussi : Digital Services Act : l’UE veut imposer ses normes et sa vision du monde à sens unique
Il est vrai que l’on voit mal le directeur de l’Arcom, Roch Olivier Maistre, connu pour être un orléaniste à l’échine particulièrement souple, se battre pour la liberté d’expression, là n’est pas sa mission.