Quel est le volatile le plus riche de France ? Le Canard Enchaîné. Quel est le volatile qui a souffert de la crise en 2019 et du Covid en 2020 ? Le Canard toujours, mais il y a encore quelques jolies plumes financières au croupion.
Une chute liée à celle du papier et à l’âge des lecteurs
Déjà en 2015 nous alertions nos lecteurs sur la chute des ventes du palmipède. Des ventes plus que respectables à l’époque avec près de 400.000 exemplaires papier chaque semaine.
Depuis les ventes semblent diminuer régulièrement mais se stabilisent autour de 300.000 à 350.000 exemplaires par semaine, un chiffre confortable. Loin toutefois des succès de 2011 où les ventes hebdomadaires dépassaient les 450.000 exemplaires, une chute de l’ordre de 30% en dix ans, liée au vieillissement du lectorat.
Une quasi absence d’Internet
Les faux comptes « Canard » pullulent sur Facebook et sur la toile. Le Canard s’en plaignait en 2017 et mobilisait ses avocats en ce sens. Depuis la crise virale, Le Canard est accessible à la vente en digital mais seulement sur une semaine.
Des pertes liées à Presstalis
Les affres de Presstalis (source Lettre A) auraient coûté 1,5M€ en 2019, amenant le titre tout juste à l’équilibre contre des profits annuels habituellement supérieurs à 2M€. Ce sera pire en 2020 où une créance de près de 2M€ a d’ores et déjà été déclarée. Ce qui n’empêche pas le volatile de continuer à travailler avec le successeur de Presstalis plutôt qu’avec les MLP. Le plaisir de se faire plumer peut-être ? Ou des affinités avec Louis Dreyfus qui pilote le concurrent des MLP ?
Mais la ferme aux canetons est encore confortable avec quasi 130M€ de réserves fin 2019, de quoi se lisser les plumes pendant 50/60 ans au rythme des pertes prévisibles de 2020. Peut-être pas jusqu’à la fin de la pandémie qui pourrait subsister jusqu’en 2100 et au-delà…