Condamné en première instance pour avoir affirmé que Bernard Squarcini, ancien directeur central du renseignement intérieur, avait piloté des opérations illégales de surveillance de journalistes sous Sarkozy, le Canard Enchaîné a finalement été relaxé en appel ce jeudi.
La Cour d’appel de Paris a considéré que compte tenu des éléments dont disposait le journaliste, « du caractère particulièrement sensible et polémique du sujet, les journalistes en étant parties prenantes, ce qui n’a pu échapper aux lecteurs, et des possibilités données aux personnalités mises en causes d’apporter tous les démentis estimés nécessaires », l’hebdomadaire satirique méritait d’être relaxé au titre de la « bonne foi ».
Précédemment, il avait été condamné en première instance pour non-respect du « principe contradictoire » pour ne pas avoir recueilli la version de Bernard Squarcini, accusé d’avoir mis des journalistes gênants sous surveillance, sur ordre de Nicolas Sarkozy. Parallèlement, l’ancien patron de la DCRI a comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Paris, poursuivi pour avoir réquisitionné illégalement les factures détaillées d’un journaliste du Monde.