Éric Zemmour est de nouveau dans le viseur du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
Dans sa chronique RTL du 6 mai 2014, le chroniqueur analysait les chiffres de la délinquance en France et notait que « notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières par les traités européens, renoue dans les villes mais aussi dans les campagnes avec les grandes razzias, pillages d’autrefois ». Selon lui, « les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent ».
Et ce dernier de conclure en remarquant que « seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l’immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, si elles n’ignorent nullement les trafics de mafia, échappent à cette violence de la rue ».
Des propos jugés « racistes » pour le CRAN qui a décidé de saisir le CSA en réclamant ni plus ni moins le licenciement du journaliste. « Stupéfait », l’association a dénoncé un « délire xénophobe », « qui plonge dans une vision hallucinée et pathologique du monde. A entendre Eric Zemmour, on croirait la France d’aujourd’hui plongée dans une sorte de cauchemar médiéval, dévastée par des hordes d’étrangers, nécessairement voleurs et criminels, dans un climat d’apocalypse généralisée ».
« J’invite RTL à mesurer la gravité des propos de Zemmour qui, en faisant ainsi l’éloge des sociétés prétendument « homogènes », appelle implicitement à une politique de purification ethnique. Cette violence paraît d’autant plus hallucinante que si celle-ci était mise en place, il pourrait bien faire partie des premiers convois, étant juif et d’origine algérienne », a déclaré Louis-Georges Tin, président du CRAN.
Le CRAN a également demandé à ce que le polémiste soit « définitivement exclu de la chaîne », le qualifiant de « multirécidiviste » et de « véritable danger public »...
En juin 2012, Robert Ménard avait été remercié d’i>Télé où il animait « Ménard sans interdit » quelques jours après y avoir reçu Louis-George Tin, président du CRAN avec lequel il s’était accroché sur la question de la diversité à l’Assemblée nationale. Au cours de l’entretien, Tin avait alors eu cette phrase étrange : « Je crois que le quota de Ménard est dépassé ». Le Cran va-t-il désormais avoir la peau d’Éric Zemmour ?
Voir notre portrait d’Éric Zemmour, une certaine idée du journalisme à la française
Crédit photo : Fondation France Israël via Flickr (cc)