Rediffusion estivale 2020. Première diffusion le 31 mai 2020
Le style de l’Observatoire du journalisme donne dans la mesure plus que dans la polémique, mais nous ne résistons pas au plaisir de publier la tribune libre d’un lecteur concernant un certain Alain Policar (avansérail) que nous n’avions pas l’avantage de connaître.
Le crétin du jour : Alain Policar
J’ai lu, en date du 26 mai 2020, le réquisitoire d’un certain monsieur Policar dans Libération contre la revue Front Populaire de Michel Onfray. Et quelle surprise ! cela faisait longtemps que je n’avais plus lu pareille bêtise ! Il faut dire que je ne lis plus Libé, je vais chercher mon venin quotidien ailleurs.
Où commencer ? la bêtise, la suffisance, l’arrogance et le mépris y sont tellement prégnants… voici quelques fleurs.
À la pelle, « l’entreprise nauséabonde d’Onfray », « ces effluves antisémites » (parce que Onfray préfère Proudhon à Marx) et des jugements sentencieux et clivés « l’identité nationale est le racisme de notre temps »… Mais qui est ce monsieur Policar ? Qu’a-t-il fait pour se permettre de juger ainsi l’entreprise d’un homme qui, si on peut admettre sans transpirer qu’il n’est pas Hegel, a le mérite de vouloir parler au plus grand nombre, et d’élever le niveau de conscience d’une masse dont ce monsieur se moque visiblement. L’initiative est louable et mérite plutôt des critiques constructives.
Son seul argumentaire se résume à filer les perles traditionnelles de la mauvaise foi et du manque d’une culture universaliste. « [Ne nous y trompons pas, mes frères] c’est du national‑s(ocialiste ?) souverainisme ! » Argument ad-hitlerum bien connu. Une revue Front Populaire ? c’est un antisémite. Blum était un grand antisémite, c’est connu…
Je ne parlerai pas de ces pseudo arguments d’autorité cités pêle-mêle où se niche un parti-pris idéologique. Benmakhlouf, Ricœur, Todorov, etc. toujours les mêmes. Pas la peine de décortiquer ce qu’il en dit pour sentir l’odeur (je ne dis pas nauséabonde nous car nous estimons que le respect est dû à tous) de quoi ? du social-libéralisme. Ce que des Chevènement et Motchane appelaient déjà en 1978 la gauche américaine… Ce qui est d’autant plus pénible, c’est que Olicar (de Brie) a la bonne conscience de croire servir l’humanité, mais en dénonçant une certaine idéologie populares il ne fait que cacher à lui-même qu’il est dans une posture idéologique. Ce Monsieur voit dans ce nouveau rapport de force souverainiste / « camp du bien », un danger contre son establishment. Son crachat révèle la volonté d’évacuer le politique des rapports sociaux. Il ne fait que rendre un peu plus nécessaire chaque jour des Onfray ou d’autres.
Policar (ton) fait du néo-néo-kantisme : il évacue tout rapport historique pour ne considérer l’homme que comme un être transcendant, qui se ferait son identité comme on choisit sa lessive, à l’envie sur un étal.
Lisez l’article si vous avez envie de devenir agressif pour la journée. Je finis.
« La réalité anthropologique nie cette barbarie identitaire de déterminer son identité à son environnement géographique. »
Je me permets juste de souligner que les travaux en anthropologie infirment tel propos. La géographie influe sur les conceptions du monde et de la culture des individus. Monsieur Policar (amel) est resté bloqué en 1950 avec Lévi-Strauss… qui avait bien évolué depuis, encore faut-il savoir lire…