Reçu il y a une semaine par Vladimir Poutine, comme d’autres représentants des communautés juives européennes, le Conseil représentatif des institutions juives de France a fait une demande curieuse au président russe.
Comme l’a rapporté Eve Gani, directrice des relations internationales de l’organisation communautaire, le Conseil a « remis au Président russe une demande particulière du CRIF pour faire en sorte que des criminels français comme Dieudonné M’bala M’bala et Alain Soral n’utilisent pas les médias russes [comme RT France ou Sputnik, NDLR] pour diffuser des thèses antisémites ».
Face aux plaintes alarmistes des différentes associations reçues ce jour-là, le locataire du Kremlin avait invité les juifs qui se sentiraient en insécurité en Europe à venir s’installer en Russie.
Suite à cet entretien médiatisé mettant clairement an cause son client Alain Soral, l’avocat Damien Viguier, a adressé une lettre au président russe. Dénonçant la légitimité du CRIF, de l’UEJF et des autres associations communautaires ou dites « antiracistes », Me Viguier fustige une « campagne de harcèlement judiciaire » et une ostracisation de son client « dans toutes les télévisions, les radios et les journaux » de France.
Contestant « formellement » les accusations du CRIF, qui relèvent selon lui « du mensonge et de l’injure », ce dernier rappelle en outre que « la notion d’antisémitisme n’est pas en droit français une infraction pénale » et n’est qu’un terme utilisé comme une arme idéologique de la part d’organisations « qui usurpent le nom de liberté et qui ne représentent qu’elles-mêmes ».