La France n’est peut-être pas un pays « de race blanche », comme dirait Nadine Morano, mais il y a quand même une majorité de Blancs à la télévision. Rien que de très normal à priori.
Sauf que dans une étude réalisée entre avril et mai 2015, le Conseil supérieur de l’Audiovisuel a passé au crible 1 600 programmes télévisés et a rendu une conclusion sans appel : il y a trop de blancs sur nos écrans !
Les choses sont présentées de manière légèrement plus policée, mais le constat reste le même pour le 5e « baromètre de la diversité » du CSA : seules 14 % des personnes montrées à la télévision sont « perçues comme non-blanches » (sic).
Qui plus est, selon le Conseil, ces personnes « issues de la diversité » sont présentées comme plutôt pauvres (17 % des CSP-), majoritairement jeunes (18 % ont moins de 20 ans) et masculines. Pire : elles seraient surreprésentées dans les activités marginales ou illégales avec 37 % de personnes « non-blanches » concernées. On frémit à l’idée que le CSA puisse un jour appliquer ses grilles aux journaux télévisés et à l’information…
Faute d’être autorisé à utiliser des statistiques ethniques, le CSA a tout de même trouvé la combine : parler de personnes « perçues comme ». Ainsi, dans un pays qui n’est pas de « race blanche » et où, d’ailleurs, les races n’existent pas, il demeure possible, au moyen d’acrobaties sémantiques extraordinaires, de faire remarquer que, quand même, ces blancs qui n’existent pas sont un peu trop nombreux.
Des méthodes qui, à n’en pas douter, raviront la nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, qui se plaignait elle aussi de voir trop d’« hommes blancs de plus de 50 ans » à la télévisions. Conclusion : les Blancs n’existent pas sauf quand il faut les faire disparaître.
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