Les Français connaissent plus ou moins le nom du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) mais ils ignorent que ce dernier doit disparaître pour fusionner avec l’Arcep (Autorité de régulation électronique et des postes, mais si ça existe, d’ailleurs vous allez en entendre parler). Sauf que le CSA défend sa peau en voulant celle de la liberté sur internet. Explications.
Le CSA a toujours été chagriné de la grande liberté régnant sur internet. La règle au moins implicite – et souvent explicite – du web 2.0, c’est la liberté sur la forme et le fond. Le CSA voué à la disparition veut gentiment entrainer avec lui la liberté d’expression sur la toile.
Reprenons les récentes déclarations du CSA. Il dégage deux objectifs de régulation des contenus sur Internet : « Le respect, par tous les contenus audiovisuels, des valeurs qui appartiennent au socle de notre République, comme la déontologie de l’information et des programmes, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la protection de l’enfance, ou encore la promotion de la culture française ». La protection de l’enfance a bon dos… Et sur le sujet de la « lex Google » : « La pérennité du financement de la création, grâce à l’application d’un principe à généraliser, suivant lequel tout service tirant un revenu de l’exploitation de contenus audiovisuels professionnels doit participer à leur financement » (soit via le prélèvement de taxes, soit par des obligations de co-financement de productions, par exemple).
Suivez mon regard : dans très peu de temps les « web télévisions » (accès à la télévision sur votre téléviseur mais via Internet avec une prise ethernet) vont se multiplier. Et le CSA veut avoir martinet en mains et trébuchet à la ceinture pour châtier les contrevenants. Circulez, y’a rien à voir…
Source : Numérama.