Le Figaro a récemment modifié son pôle consacré aux faits divers. Depuis le 11 janvier 2021 ces derniers prennent plus de place sur leur site internet. À la surprise du reste de la rédaction, 4 journalistes titulaires ainsi qu’un jeune en contrat de professionnalisation ont été embauchés spécialement pour ce service.
Le Monde et la « psychose sécuritaire »
C’est Le Monde qui a réagi en premier en s’alarmant de ce remaniement. Prenant en exemple des faits divers particulièrement violents relatés par le Figaro, la journaliste du Monde s’effraie et s’interroge sur la volonté de raconter des histoires sanglantes aux lecteurs. Il y aurait là une « volonté d’entretenir une psychose sécuritaire ». Selon elle cette nouvelle cellule de faits divers n’a rien d’anodin et préparerait le terrain pour l’élection présidentielle. Bigre, l’affaire est sérieuse.
Surveillance entre confrères
L’attaque se poursuit insidieusement et plus loin dans l’article du Monde on peut lire que les premiers articles produits par cette nouvelle cellule « ont parfois laissé dubitatif ». Plus loin encore « on a tous débuté un jour […] Mais quand le travail de vérification est insuffisant, c’est à la chefferie de renoncer à certains papiers. ». Mais alors qu’est-ce à dire ? Le Figaro emploie des amateurs ? Il ne contrôle pas le travail de ses salariés ? Il ne prend pas la peine de censurer les informations ?
C’est ce qu’il faut comprendre de l’article du Monde. Le quotidien du soir, incapable de voir la réalité en dehors de son prisme idéologique, fait passer un fait divers banal, quotidien de beaucoup de français, pour un véritable film d’épouvante à ne diffuser sous aucun prétexte. Que les âmes sensibles s’abstiennent d’aller lire la rubrique faits divers du Figaro, les informations proposées sont orientées sécuritairement et on pouvait encore y lire le 8 février 2021 qu’une octogénaire victime d’un infarctus a été sauvée par un inconnu. Avec ce genre de nouvelle en libre circulation, nul doute que Le Monde a de quoi trembler ; mais en attendant le monde, le vrai, continuera de tourner.