Alors que les flux d’immigrés extra-Européens arrivant dans notre pays ne font qu’augmenter, la couverture médiatique de l’immigration bénéficie d’une extrême bienveillance. De récentes initiatives visant à orienter le traitement par les médias de ce phénomène nous montrent que l’establishment ne relâche pas la pression.
Une information orientée par le lobby immigrationniste
Dans un récent article, nous soulignions les importants efforts faits par l’Union européenne pour inciter les journalistes à présenter sous un jour favorable l’immigration extra-Européenne. L’OJIM fait fréquemment la chronique du traitement totalement biaisé par les médias de grand chemin de l’immigration massive que notre pays connait, en dépit de nombreux problèmes que celui-ci rencontre (islamisme, quartiers de non-droit, etc.).
Ainsi, alors que des dizaines de milliers d’extra-Européens se massent au guichet de l’Aide sociale à l’enfance des départements pour être pris en charge, nourri logé, blanchi et diverti aux frais du contribuable, ces derniers sont présentés comme des victimes et des enfants vulnérables.
Dans le meilleur des cas, la couverture médiatique de ce phénomène en pleine expansion oscille entre neutralité et fatalisme. Le plus souvent, ce sont les « bons sentiments » qui servent de point commun pour le présenter. Une présentation qui n’est sans doute pas étrangère au fait que cette filière d’immigration clandestine n’est pas remise en cause, alors qu’elle représente un « pognon de dingue » pour le contribuable.
« La lutte contre la désinformation sur les sujets des migrations », formatage des apprentis journalistes
L’establishment ne relâche pas la pression et les initiatives en la matière. Parmi celles-ci, l’association « Desinfox migrations » organise des rencontres entre « journalistes, chercheurs et organisations de la société civile autour de l’enjeu commun de lutte contre la désinformation sur le sujet des migrations ».
Qu’est-ce que « Desinfox migrations » ?
« Désinfox migrations » est une initiative de l’Institut Convergences Migrations, qui se présente sur site comme « organisant des activités de recherche communes (séminaire, journées scientifiques, publications…) (et) finançant des projets de recherche émergents, et des jeunes chercheurs » sur le thème de la migration. L’ICM a été cofondé par de nombreuses institutions d’enseignement supérieur et de recherche (CNRS, EHSS, etc.). Son Directeur, l’inévitable François Héran, est bien connu pour ses convictions immigrationnistes. Ainsi il publiait en octobre 2018 une tribune dans Libération selon laquelle « la ruée d’Africains vers l’Europe (est) une thèse sans valeur scientifique ». Rassurer l’opinion publique sur l’immigration massive semble être un véritable combat militant pour ce membre du Collège de France.
« Désinfox migrations » se présente pour sa part comme « souhaitant débusquer et répondre aux infox dans le domaine sensible des questions migratoires et d’intégration des immigrés, à un moment où la manipulation des faits migratoires devient un enjeu dans les démocraties, notamment en Europe ».
Particulièrement actif sur son compte Twitter, les messages sont souvent un modèle du genre pour minorer tant les flux migratoires que les nombreux problèmes qui y sont liés.
Une « sensibilisation des journalistes » sur la migration
Il n’y a pas que le grand public que Désinfox migrations souhaite rallier à sa vision édulcorée de l’immigration. La lettre d’information de novembre de Desinfox migrations nous apprend que les étudiants en journalisme disposent d’un bréviaire, euh, d’un manuel sur comment « couvrir les migrations ». On apprend également que Désinfox migrations va dans les prochaines années continuer à sensibiliser les futurs journalistes aux migrations.
Cette « sensibilisation » pourrait s’inscrire dans la continuité de celle organisée lors de l’année universitaire 2017–2018, au cours de laquelle des étudiants de l’ESJ Lille ont eu la possibilité « d’appréhender en profondeur le sujet de la migration et de s’initier au choix des angles ». On ne doute pas que l’angle retenu visera à susciter l’empathie du lecteur ou du téléspectateur, à partir de récits de vie tous plus émouvants les uns que les autres, comme cela est déjà promu par l’Union européenne.
La lettre d’information de Desinfox migrations reprend les propos d’un certain Charles Autheman, qui animera probablement un des futurs « ateliers » :
« La sensibilisation des élèves en journalisme est un volet important de la lutte contre la désinformation an matière de migration ».
Charles Autheman se présente comme un « expert dans le domaine des médias ». Il est aussi connu pour les nombreuses actions qu’il mène pour présenter l’immigration légale et illégale sous un jour favorable. Ainsi, il organisait en 2012 des « ateliers consacrés à l’information et au renforcement des capacités de journalistes sur les questions migratoires ». En 2015, sur le site musulman Saphirnews, il déclarait que « la presse simplifie à outrance » au sujet des passages clandestins en méditerranée, en parlant des « passeurs » comme « du mal absolu. (…) ». « Si on dézingue un passeur, il y en aura dix qui arriveront derrière. Ce n’est pas LA solution », affirmait-il. La messe est dite.
Voir notre article sur le pacte de Marrakech dont nous extrayons la conclusion :
L’article 33, alinéa C stipule qu’il faut : « Promouvoir une information indépendante, objective et de qualité…en instituant des normes déontologiques pour les journalistes et la publicité et en cessant d’allouer des fonds publics aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et autres formes de discrimination envers les migrants ». On ne saurait être plus clair sur son caractère contraignant. Et liberticide.