Engagé dans un bras de fer avec Google, Axel Springer a cédé face au géant américain qui lui a fait perdre 40 % du trafic de ses sites.
Ce mercredi, le patron du groupe de presse allemand, Mathias Döpfner, a reconnu sa défaite en expliquant que ce bras de fer lui avait coûté trop cher. Une chute de 40 % du trafic avait été enregistrée suite à la décision de Google, le 9 octobre, de supprimer la description et les vignettes de 170 sites de presse allemands de son moteur de recherche.
Döpfner avait auparavant publié une lettre ouverte au patron de Google, Eric Schmidt, pour dénoncer le pouvoir exorbitant du groupe américain. « Nous avons peur de Google, je dois le dire clairement et honnêtement, car peu de mes collègues osent le faire publiquement », avait-il écrit.
Suite à sa capitulation, le groupe allemand a accordé au géant américain une licence pour faire à nouveau figurer gratuitement les liens de ses papiers sur le moteur de recherche. « Cela ne se fait pas de notre plein gré, mais parce qu’Axel Springer ne voit pas d’autre possibilité, au vu de la position dominante de Google et de la pression financière qui en résulte », a indiqué le groupe.
Tirant 52 % de ses revenus grâce au numérique, Axel Springer n’avait visiblement pas d’autre solution, d’autant que le gendarme allemand de la concurrence ne s’est toujours pas prononcé sur cette situation alarmante.
Google est un mastodonte que personne ne semble pouvoir arrêter.
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