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Le groupe Bayard lance La Croix Hebdo

5 octobre 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Le groupe Bayard lance La Croix Hebdo

Temps de lecture : 3 minutes

Bayard est un groupe discret mais très influent dans les médias avec un secteur enfants (Okapi, Pomme d’api, etc) florissant, Notre Temps mensuel senior fort d’un million d’abonnés, et le quotidien La Croix qui lance son hebdomadaire le vendredi 4 octobre 2019.

La Croix se transforme

Quelques chiffres, 87000 exem­plaires dif­fusés, 72000 abon­nés, un taux de réabon­nement de 90% pour les abon­nés papi­er (moin­dre pour les abon­nés numériques), La Croix occupe une place à part dans le paysage des quo­ti­di­ens général­istes, avec un pro­fil « chré­tien pro­gres­siste » qui fait pen­dant à Présent, quo­ti­di­en « catholique de droite », bien moins impor­tant en ter­mes de diffusion.

On peut par­ler d’un « groupe La Croix » der­rière le navire ami­ral du quo­ti­di­en imprimé. Exten­sion du numérique, lance­ment d’éditions inter­na­tionales dig­i­tales (anglais, espag­nol, monde africain), un for­mat jeunes La Croix Cam­pus (ex Dossiers de l’actualité), de l’évènementiel (les Entre­tiens de Val­pré, les ren­con­tres de l’écologie, des voy­ages), les efforts n’ont pas man­qué pour main­tenir à flot le quo­ti­di­en dans l’ univers chahuté des quo­ti­di­ens imprimés.

Rencontrer, explorer, s’inspirer, ralentir

Ce sont les qua­tre verbes qui ryth­ment le nou­v­el heb­do­madaire. Avec une maque­tte claire, peu de sujets mais des for­mats longs, un réc­it dess­iné (comme la cou­ver­ture) et le souci de répon­dre à deux ques­tions : quel monde ? quelle est ma place à moi lecteur dans ce monde ? Peu de pub­lic­ité, 6 pages seule­ment sur 64, ce qui cor­re­spond à une volon­té, le pre­mier numéro aurait pu attir­er plus d’annonceurs. Cha­cun se sou­vient des pre­miers numéros de cer­tains lance­ments où la pub­lic­ité occu­pait la moitié de la pagination.

Des sujets dans la ligne politique du quotidien

Dirigée par Anne Ponce, la rédac­tion vient des dif­férents pôles de Bayard avec une volon­té de fer­til­i­sa­tion croisée. Le ton et le choix des sujets ne sur­pren­dront pas les lecteurs habituels du quo­ti­di­en : Ren­con­tr­er c’est Alain Jup­pé, peu sus­cep­ti­ble de heurter le monde libéral ; s’inspir­er c’est le « cas de con­science », bon sujet lié à une cul­pa­bil­ité religieuse sous-jacente ; Explor­er c’est le bureau des retrou­vailles des migrants (avec hom­mage lim­i­naire à la Shoah) , dans la ligne favor­able à l’immigration du pape François. Ralen­tir regroupe le secteur cul­turel dans une optique « con­traire d’ONPC » de Lau­rent Ruquier. Remar­quons un excel­lent réc­it graphique d’Emmanuel Guib­ert sur Rome et la sym­pa­thique idée de ter­min­er par un poème.

Des investissements et des ambitions

Pas­cal Rufe­nacht, Prési­dent du direc­toire de Bayard, annonce un investisse­ment sig­ni­fi­catif de 3M€. Avec une for­mule qui n’est pas un sup­plé­ment (comme ceux du Monde ou du Figaro), mais un véri­ta­ble heb­do­madaire parais­sant le ven­dre­di (et ven­du jusqu’au jeu­di suiv­ant), au prix de 3,80€. Les abon­nés papi­er le recevront automa­tique­ment (il se sub­stitue à un sup­plé­ment du same­di), les for­mules d’abonnement pour­ront s’étager de 12€ à 38€ par mois selon les contenus.

La cam­pagne de lance­ment con­fiée à l’agence Blue449 se déclin­era sur dif­férents sup­ports dont une bonne par­tie sur les réseaux soci­aux. La direc­tion annonce un objec­tif à terme de 7000 exem­plaires ven­dus en kiosque et 15000 nou­veaux abon­nés à la for­mule papi­er. Les échecs de Vrai­ment et de L’Heb­do n’ont pas effrayé Bayard qui lance une for­mule testée avec ses lecteurs et précédée de dix numéros zéro. Il est vrai que le nou­v­el heb­do­madaire béné­fi­cie du socle du quo­ti­di­en, du sou­tien de Bayard et de celui de la Con­gré­ga­tion des Assomp­tion­nistes, action­naire de référence du groupe.

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