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Le groupe Springer Verlag de plus en plus américain avec le rachat de Politico

4 septembre 2021

Temps de lecture : 2 minutes
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Le groupe Springer Verlag de plus en plus américain avec le rachat de Politico

Temps de lecture : 2 minutes

Berlin n’est plus dans Berlin, le groupe allemand Springer – déjà dans les mains du fonds d’investissement américain KKR – largue de plus en plus les amarres de l’Europe.

Hello, we are KKR !

Tra­duc­tion : bon­jour c’est KKR, le groupe améri­cain qui a déjà investi dans les médias dans les Balka­ns via le général David Petraeus, ancien chef de la CIA. Le même trio Kohlberg, Kravis et Roberts qui est devenu le pre­mier action­naire de l’éditeur alle­mand Axel Springer avec 43,5% des actions en 2019 pour un peu moins de trois mil­liards d’euros. La veuve du fon­da­teur, Friede Spinger, se retrou­vait minori­taire avec 42,5% du capital.

Nos trois com­pars­es de KKR n’ont pas atten­du pour pass­er les deux jour­naux de Springer, le Welt plus intel­lectuel et le Bild plus pop­u­laire, à la paille de fer.

Politico, welcome to Washington

Politi­co fondé en 2007 à Wash­ing­ton avait eu son pen­dant européen en 2014 avec Politi­co Europe dont Springer était déjà action­naire à 50%. Politi­co a bâti sa renom­mée sur le mod­èle clas­sique de la let­tre con­fi­den­tielle poli­tique et économique avec dif­férentes offres fouil­lées et de la pub­lic­ité. Sans oubli­er un poli­tique­ment cor­rect de bon aloi, à Brux­elles comme à Wash­ing­ton. L’abonnement réservé aux pro­fes­sion­nels (vari­able selon le nom­bre de sujets d’intérêt retenus) démarre à 10K€ par an, de quoi dégager de jolies marges.

Le mon­tant de la trans­ac­tion n’a pas été révélé mais serait supérieur aux 630M€ payés en 2019 pour le rachat du français seloger.com. Le prési­dent de Springer a pré­cisé que la crois­sance de son groupe se fera main­tenant aux États-Unis où il est déjà présent avec Insid­er et Busi­ness Insid­er. Le tro­pisme atlan­tique – sans doute accéléré par KKR – sem­ble irré­sistible et le car­ac­tère européen du groupe s’estompe au prof­it des intérêts américains.

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