Du fait d’un effondrement de ses revenus liés à la publicité, la direction du Groupe Sud Ouest avait annoncé début décembre dernier sa volonté de filialiser l’activité publicité.
Elle y a cependant promptement renoncé après un débrayage très suivi par son personnel, le 3 décembre, qui a entraîné la non-parution du quotidien le 4. Le lendemain, la direction annonçait suspendre cette filialisation et le conseil d’entreprise du 15 confirmait cette suspension, même si le directeur général délégué Patrick Venriés précisait que la direction continuait de travailler sur le projet et qu’elle le présenterait à nouveau lorsque les conditions seraient plus sereines.
En attendant, la pub est réorganisé autour d’une directrice commerciale récemment nommée, Carole Goudal, qui était jusqu’alors responsable commercial au sein du groupe. Son but : privilégier la proximité pour être plus efficace. Conséquence : les équipes de la Dordogne, du Lot-et-Garonne, du Béarn et du Pays Basque ne seront plus dirigées par un chef de zone mais par un responsable départemental. Le Gers le sera par le prédécesseur de la nouvelle directrice commerciale, Patrick Claret.
À l’inverse, les équipes des Landes, de la Charente et de la Charente-Maritime seront toujours dirigées par un responsable de zone… La réorganisation touche aussi les pôles thématiques : elle est achevée pour les pôles Premium, Gironde (immobilier, emploi, PAT), Audiovisuel et en cours pour le pole marketing.
La toile de fond de cette réorganisation, c’est les comptes de la société éditrice du quotidien bordelais, la SAPESO, qui continuent à se dégrader. Ainsi, de janvier à novembre 2014, la diffusion France payée a reculé de 1,6% et celle de l’édition du dimanche de 2,1%. Du côté de la publicité, les résultats ne sont pas meilleurs : alors que de novembre 2013 à novembre 2014 les revenus de la publicité sur le web ont augmenté de 21,4%, le CA publicitaire global affiche une baisse de 8,1% sur un an, soit 4,1 millions d’euros de perte. Il est tiré vers le fond par l’érosion du CA local (-10,9%) et extra-local (-11,5%). Reste à savoir si cette restructuration va pouvoir inverser la vapeur.