Après avoir éprouvé de graves difficultés, le quotidien traditionaliste catholique se redresse avec une nouvelle équipe. Présent consacre un numéro spécial aux médias et à leurs mensonges.
« Notre élite journalistique et mondaine, intellectuelle et parisienne, si prompte à traiter de sexiste quiconque refuse d’écrire professeure ou auteure, n’a rien à dire au viol de centaines de femmes par des hordes d’émigrés ou d’immigrants, comme on ne dit plus, car le politiquement correct impose migrants », la citation – excessive sur le nombre de viols – de Michel Onfray au Corriere de la sera donne le ton du supplément : offensif avec une pointe d’agressivité.
L’intervention la plus incisive est sans doute celle de Floris de Bonneville ancien directeur des rédactions de l’agence Gamma analysant l’obscène exploitation de la photo du petit syrien noyé sur les côtes turques : « tout cela est pure manipulation ! On veut nous manipuler pour nous attendrir devant ces migrants dont on nous montre en majorité des familles, alors que ces familles ne représentent qu’une minorité de 15 à 20%. Dans le but de les faire admettre chez nous ». Il revient sur la distinction accordée au photographe Warren Richardson montrant un migrant tenant dans ses bras un enfant essayant de traverser une frontière : une photo en couleur détournée, transformée en noir et blanc pour provoquer plus d’émotion.
Robert Ménard ancien secrétaire général de Reporters sans frontières qui est aujourd’hui le maire le plus attaqué de France connaît bien le monde journalistique et livre ainsi un constat sans appel : « la démocratie n’existe pas ». Le catéchisme républicain mène une guerre civile aux défenseurs du réel. Mais la présence d’internet ne permet plus d’occulter complètement les faits ou le rend plus difficile.
Claude Chollet – président de l’Ojim – interrogé sur le complotisme en entreprend une critique sévère. « Comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, la paresse complotiste peut nuire à la crédibilité de la réinformation ou de l’information tout court », note-t-il. Constatant que la police de la pensée se fait de plus en plus lourde il donne la recette pour une résistance efficace : « le travail, le professionnalisme, garder l’esprit clair et l’âme joyeuse ».
Le mensonge médiatique, 2,50 €, en vente en kiosque