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[Dossier] Le Lab d’Europe 1 : règne du superficiel et de l’anecdotique

12 octobre 2014

Temps de lecture : 16 minutes
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[Dossier] Le Lab d’Europe 1 : règne du superficiel et de l’anecdotique

Temps de lecture : 16 minutes

Historique

Lancé en 2011, le Lab est une idée de Denis Olivennes. Il charge Lau­rent Guimi­er* d’imaginer pour Europe 1 un site d’actualité poli­tique mêlant réseaux soci­aux et revue de presse. Avec Benoit Raphaël, il rassem­ble une équipe de rédac­teurs très jeune, la trentaine en moyenne, très présente sur Twitter.

À son lance­ment, Lau­rent Guimi­er décrivait ain­si le Lab à Erwann Gauch­er, blogueur de l’actualité médiatique :

« Nous sommes par­tis d’une page blanche. On a enlevé tout ce qui nous agace sur les sites d’infos et organ­isé tout cela avec la plus grande lib­erté. Le Lab, c’est le meilleur du web poli­tique. Cela peut paraître très immod­este, mais nous sommes dans une démarche nova­trice et mod­este à la fois. Nous voulons pro­pos­er aux inter­nautes de trou­ver, fil­tr­er, struc­tur­er le meilleur de ce qui se dit sur la poli­tique aus­si bien sur les sites d’infos que dans les con­ver­sa­tions sur les réseaux. L’objectif est vrai­ment d’être des orpailleurs, de pass­er le web et les réseaux au tamis pour pro­pos­er les pépites aux inter­nautes. L’objectif est de touch­er un pub­lic plus jeune, intéressé à la poli­tique, habitué à en par­ler sur les réseaux ».

Où en est-on trois ans plus tard ? Le Lab a réus­si son pari : il est à part, il traite dif­férem­ment l’actualité poli­tique. En accor­dant la qua­si-total­ité de la place à l’anecdote, au super­fi­ciel, à l’avis de tel min­istre sur la phrase de tel député, puis à l’avis d’un ami du député sur l’avis du min­istre. L’éternel jeu des bis­billes politi­ci­ennes. Le Lab « exploite les déchets de l’information », selon la plume d’Aliocha. On ne peut pour­tant pas dire que la presse tra­di­tion­nelle soit irréprochable sur ce point. Mais là, c’est poussé à l’extrême. Dis­paru le fond, dis­parues les grandes idées. De toute façon, il n’y a pas la place d’expliquer une idée un peu com­plexe : elle ne tiendrait pas en 140 signes. Or l’article doit buzzer sur les réseaux soci­aux, occu­per l’espace médi­a­tique. Bien­v­enue au roy­aume du manichéisme.

Concrètement, comment se présente le Lab ?

Ce site inter­net présente des arti­cles postés les uns à la suite des autres, un peu comme dans un blog. Cer­tains sont mis en avant avec une plus grande image, et chaque post est accom­pa­g­né d’un titre accrocheur. Le tutoiement est sou­vent de rigueur, on appelle par exem­ple un min­istre par son prénom : « Fais gaffe à ce que tu dis sur Jeff », com­pren­dre Jean-François Copé ou « François, Can­to a un mes­sage pour toi », com­pren­dre François Hol­lande et Éric Cantona.

Les rédac­teurs utilisent égale­ment beau­coup le « je » : « Moi je suis UMP et je crois en l’impartialité de la jus­tice » ou « Ça me rap­pelle de Gaulle con­damné à mort par Vichy ».

Ces titres accrocheurs ser­vent égale­ment d’effets d’annonces : « Mar­tine va s’exprimer » ou « Il va par­ler », respec­tive­ment pour Mar­tine Aubry ou Nico­las Sarkozy. Une fois arrivé sur la page de l’article, le titre est beau­coup plus clas­sique, référence­ment dans les moteurs de recherche oblige.

De quels sujets traite le Lab ?

De poli­tique ! Ou plutôt de la vie politi­ci­enne. Les politi­ciens tous pour­ris ? Il est évi­dent que si les Français se con­tentent de lire le Lab, c’est bien nor­mal qu’ils finis­sent par le penser et se dés­in­téress­er totale­ment de la chose publique et de ceux qui nous diri­gent. Car le Lab se con­sacre à ce qui fait du bruit ou à ce qui pour­rait en faire. Les rédac­teurs cherchent ensuite à récolter les com­men­taires des uns et des autres sur ces ragots et ces petites phras­es. Le Lab aime le super­fi­ciel, mais de façon sérieuse, il lui accorde tout crédit, délais­sant et décrédi­bil­isant totale­ment le fond des débats politiques.

À quel public est destiné le Lab ?

Le Lab est des­tiné à un pub­lic « con­nec­té » pour qui les rédac­teurs par­courent les réseaux soci­aux à la recherche de la petite phrase qui fait polémique. Selon Stratégies.fr, le site revendi­quait 900 000 vis­i­teurs uniques en jan­vi­er 2014. La moitié de ces vis­i­teurs vien­nent par les réseaux soci­aux, et moins de 15 % par les moteurs de recherche.

L’interactivité ou l’actualité par Twitter

À ses débuts, le site fait appel à des blogueurs et s’efforce de pro­mou­voir l’interactivité. Finale­ment, les blogueurs déser­tent rapi­de­ment le site et les arti­cles ne sont qua­si­ment jamais com­men­tés. L’interactivité s’est très vite recen­trée sur les réseaux sociaux.

Twit­ter est omniprésent au Lab, les illus­tra­tions sont d’ailleurs presque toutes des tweets qui font lit­térale­ment l’information. Sur le mois de juil­let 2014 par exem­ple, plus de 20 % des arti­cles se basent sur un tweet, sys­té­ma­tique­ment inséré dans l’article.

Le Lab emprunte égale­ment l’emploi du hash­tag au réseau social au petit oiseau bleu. La coupe du monde cet été a ain­si servi de source aux rédac­teurs qui jus­ti­fient leurs arti­cles sur le sujet par un #foot­poli­tique.

C’est la poli­tique du mot-clé et des rac­cour­cis : tout est résumé en un mot, exit le débat constructif.

Twit­ter et la vie du réseau social devi­en­nent ain­si l’information, le moyen devient un but. Si une infor­ma­tion, aus­si insignifi­ante soit-elle, fig­ure sur les réseaux soci­aux, alors elle a sa place sur le site du Lab. Un tweet devient un arti­cle dont le seul espoir est d’être le plus retweeté. Par exem­ple cet arti­cle pub­lié pour racon­ter l’his­toire d’un tweet de Men­nuc­ci se moquant de Jean-Claude Gaudin, où le rédac­teur pousse l’enquête (sic) jusqu’à appel­er l’auteur du tweet afin de recueil­lir son sentiment.

Twit­ter est dans l’ADN du site depuis sa créa­tion. Quelques mois à peine après le lance­ment du site, Paul Lar­rou­tourou*, alors rédac­teur pour le Lab, inter­roge François Hol­lande lors de sa con­férence de presse. Il lui demande pourquoi il choisit de ne pas s’exprimer à titre per­son­nel sur Twit­ter. Le prési­dent répond laconique­ment, mais plus que la réponse, la ques­tion installe encore un peu plus le règne de la réac­tion immé­di­ate au sein des instances qui nous gouvernent.

Straté­gies racon­te égale­ment cette anec­dote, sur l’ancien rédac­teur en chef, Antoine Bayet. Il « reçoit des noti­fi­ca­tions dès qu’un mem­bre du gou­verne­ment tweete, c’est ain­si qu’il a repéré la bourde du com­mu­ni­ty man­ag­er de Matignon qui a lais­sé échap­per un tweet à une heure du matin, un dimanche : “In da Face Stan­dard & Poors” (“dans ta face, Stan­dard & Poors”), con­fon­dant son compte pro avec son per­so. “Je me suis réveil­lé, j’ai vu ça, j’ai tout de suite fait une cap­ture d’écran”, racon­te Antoine Bayet. Résul­tat : un arti­cle pub­lié dans l’heure et un “buzz” médiatique ».

Les rédac­teurs se livrent même à des tweets reportages, s’attardant évidem­ment sur la réflex­ion anec­do­tique et la petite phrase, non sur le fond des dossiers évoqués.

Pour le mois de juil­let, la palme de partage sur Face­book revient à un post rela­tant la récla­ma­tion d’un député PCF quant à la dis­so­lu­tion de la Ligue de Défense Juive : plus de 9300 « likes » ! La moyenne étant de 291 « likes » par arti­cle. Pour Twit­ter, c’est l’ar­ti­cle reprenant toutes les petites phras­es de Jean-Louis Debré sur Sarkozy qui a le mieux buz­zé : il a été tweeté 2092 fois pour une moyenne générale de 103 tweet par arti­cle. Quant à Google+, la moyenne est de 0,6 men­tion par article.

Les sujets des articles

Nous nous sommes arbi­traire­ment basés sur une étude exhaus­tive du mois de juil­let, lorsque les Français sont à la plage et que de nom­breuses « lois biki­nis » sont adop­tées. Le résul­tat ? Sur 339 arti­cles, 39 con­cer­nent Sarkozy, ses démêlés judi­ci­aires et son retour encore pré­sumé en poli­tique, c’est-à-dire plus d’un par jour. 50 con­cer­nent les bis­billes et le com­bat des chefs à l’UMP, 28 sont con­sacrés à Hol­lande et 11 au FN. Le reste se partage aux phras­es et com­men­taires des députés, notam­ment ceux des fron­deurs du PS et aux divers­es réac­tions des uns et des autres à la réforme territoriale.

Les bisbilles politiciennes

C’est l’UMP qui tient le haut du pavé : 50 arti­cles sont con­sacrés à ses seules dis­putes pen­dant le mois de juil­let, qua­si­ment deux par jour. Sans oubli­er en plus de cela les fac­tures de télé­phone de Rachi­da Dati ou celles d’héli­cop­tères de Fil­lon, doc­u­ments à l’appui, sor­tis par le Lab lui-même ; qui se déclare et qui ne se déclare pas à la course de la prési­dence du par­ti ; les avis des uns et des autres… Bref, tout ce qui éloigne les politi­ciens des nobles buts de la poli­tique, vous le trou­verez dans le Lab à la place d’honneur !

Citons égale­ment la course à la prési­dence de l’UDI et les fron­deurs du PS. Le FN est plutôt absent du site, sauf si vous tapez une mau­vaise adresse, la pho­to de Marine Le Pen s’affiche alors en grand avec un explicite « Va voir ailleurs si j’y suis ».

La non-information ou la part belle à l’anecdote

Même s’il se passe des choses intéres­santes, Le Lab trou­ve le moyen de traiter ces sujets de façon totale­ment anec­do­tique. Et s’il ne se passe rien, pas de soucis, l’anecdote y suppléera.

Les états d’âme des politi­ciens par exem­ple, telle l’impatience de ce futur con­seiller région­al qui envoie un mes­sage à son prédécesseur cen­sé démis­sion­ner, cap­ture écran du tex­to à l’appui ou François Hol­lande qui ressent de l’isolement à l’Élysée et qui, atten­tion, élé­gance, « mate les QAG comme si c’était un porno ».

Le Lab accorde de manière générale beau­coup de place à des non-événe­ments, tel Sarkozy coincé 20 min­utes dans un ascenseur avant sa garde à vue ou les pho­tos pris­es par les min­istres le 14 juil­let

La palme du comble de la non-infor­ma­tion revient cer­taine­ment à Thibaut Péz­er­at* pour son « arti­cle » sur la ges­tion des rouleaux de papi­er toi­lette de la ville de Paris, même si Syl­vain Cha­zot* le suit de très près pour avoir relaté com­ment le député Razzi Hama­di a com­mencé une inter­view pour RTL au télé­phone avant de la finir dans les stu­dios ain­si que dans sa volon­té de nous appren­dre que la mairie de Quim­per va chang­er de Mar­i­anne. Notons égale­ment la ques­tion de la déco­ra­tion per­son­nelle des bureaux des députés et les extraits de por­traits chi­nois de politi­ciens comme Xavier Bertrand ou Jean-Christophe Cam­badélis.

Égale­ment au reg­istre de l’anecdotique, les gestes des politi­ciens, comme Hort­e­feux qui repousse la caméra d’un jour­nal­iste ou les jeux aux­quels s’adonnent les députés à l’Assemblée nationale.

Cet été, c’était égale­ment la coupe du monde de foot­ball, ce qui a grande­ment occupé les rédac­teurs, inqui­ets de faire partager à leurs lecteurs l’in­cer­ti­tude des séna­teurs quant à la pos­si­bil­ité qu’ils regar­dent le quart de finale France-Alle­magne, qui sont les invités de François Hol­lande pour regarder les matchs ou encore l’avis de François Baroin sur le jeu des Algériens

Les « enquêtes » ou « décryptages » sont égale­ment anec­do­tiques ; com­bi­en de fois François Hol­lande a‑t-il dit « je » dans son dis­cours de 14 juil­let par exemple.

Un des ren­dez-vous heb­do­madaires du Lab, c’est le compte-ren­du des ques­tions au gou­verne­ment (QAG) de l’Assemblée nationale. « Suiv­ez le spec­ta­cle des ques­tions au gou­verne­ment ». Oui, oui, le spectacle.

Là encore, les rédac­teurs ont le chic pour trou­ver la bafouille, le mot plus haut que les autres, la réac­tion d’un député ; même Chris­t­ian Jacob, prési­dent du groupe UMP à l’Assemblée, se marre. Un effort d’illustration est tout de même fait : pour ce sujet, des cap­tures d’écrans du direct de France 3 agré­mentent les anecdotes.

À la recherche de la petite phrase

Si le Lab ne trou­ve pas son infor­ma­tion sur Twit­ter, il s’efforce de rechercher ce qui pour­rait buzzer dans la presse clas­sique : l’attitude, la phrase ou le mot intéres­sant pour faire un arti­cle « buz­z­able », selon qu’il est con­tex­tu­al­isé ou au con­traire coupé de son con­texte. Une revue de presse, pom­peuse­ment appelée la « cura­tion ». Mal­gré tout, c’est un des points posi­tifs du Lab, ses rédac­teurs ne se con­tentent pas du fil AFP, mais réalisent une revue de presse inten­sive des dis­cours des politi­ciens. Dom­mage qu’elle ne soit pas con­sacrée au fond des sujets.

Les petites phras­es occu­pent un tiers des arti­cles du Lab ! Règne de la mesquiner­ie politi­ci­enne, elles sont sys­té­ma­tique­ment mis­es en avant, en gras, en car­ac­tère plus gros et encadrées de gros guillemets jaunes.

Des arti­cles qui met­tent donc en avant la métaphore de Nadine Mora­no sur les bis­billes à l’UMP, l’in­térêt de Valls pour une phrase coquine de Clé­menceau, un lap­sus d’Yves Jégo ou encore la phrase de Cam­badélis qui par­o­die Jean Gabin.

Qu’elles soient lâchées sur les plateaux de télévi­sion ou sur Twit­ter, elles sont mis­es en scène pour leur don­ner un sem­blant d’intérêt. Comme lorsque le fils de Sarkozy défend son père sur Twit­ter et que le rédac­teur com­mente « Louis Sarkozy n’est plus un enfant. Il a aujourd’hui 16 ans, et c’est la pre­mière fois que, de mémoire de Lab, on le voit s’exprimer claire­ment et publique­ment sur la sit­u­a­tion poli­tique du pays et de son père. Et il assume par­faite­ment ses pro­pos, la preuve par ce retweet de Guy Biren­baum ».

Les avis des politiciens

Le Lab, c’est égale­ment le règne du com­men­taire ! Celui-ci est présent partout, si cer­tains cri­tiquent une propo­si­tion de Ségolène Roy­al, ils sont tous cités puis le lecteur a droit à ce que pense Mme Roy­al de ces cri­tiques. Idem pour Mar­tine Aubry et la réforme ter­ri­to­ri­ale, un véri­ta­ble feuil­leton en sept épisodes, disponibles , , , , , et .

Les commentaires des rédacteurs

Par­fois un rédac­teur a envie de com­menter des tweets, il fait donc un arti­cle dessus, his­toire de don­ner son avis, comme cet arti­cle sur un tweet de Jean-Pierre Lecoq.

Les infos exclusives du Lab

Lorsque le Lab obtient une infor­ma­tion, il en fait tout un foin, même si celle-ci n’a aucun intérêt, tel ce coup de fil à Alain Lamas­soure qui assure que si Jérôme Lavrilleux est exclu de l’UMP, il le sera égale­ment au PPE, son équiv­a­lent européen. Ou encore le fait que cer­tains aient été écartés d’une réu­nion à l’UMP. Les deux seules infor­ma­tions exclu­sives du Lab que nous ayons trou­vées pour ce mois de juillet.

Les exceptions

Quelques rares arti­cles sor­tent du lot et pour­raient être qual­i­fiés de « brève d’actualité », com­parés à l’avalanche de « brève anec­do­tiques » qui inonde le site. Une propo­si­tion de loi sur le gaspillage ali­men­taire ou une con­tre la GPA. Citons égale­ment l’article sur le rejet de la pénal­i­sa­tion des clients des pros­ti­tués, l’un des rares arti­cles avec un effort de con­tex­tu­al­i­sa­tion, mais, peut-être, est-ce dû à la dépêche AFP d’où sont tirées les informations.

Les protagonistes du Lab

Celui qui a eu l’idée : Denis Olivennes, PDG d’Europe 1 et Prési­dent du direc­toire de Lagardère Active.

Ceux qui l’ont réal­isé : Lau­rent Guimi­er, alors en charge de l’information numérique pour le groupe de Lagardère. Il est aujourd’hui à la tête de France Info. Il était aidé de Benoît Raphaël, égale­ment act­if dans l’élaboration d’autres sites de presse numérique tels Le Plus du Nou­v­el Obs et Le Post (aujourd’hui Le Huff­in­g­ton Post)

Aurélie Mar­cireau, elle rem­place depuis sep­tem­bre 2014 Antoine Bayet, égale­ment par­ti à France Info pour diriger l’information numérique et les nou­veaux médias. La nou­velle rédac­trice en chef du Lab était aupar­a­vant rédac­trice en chef adjointe à La Chaîne par­lemen­taire (LCP).

Les rédacteurs du Lab

Syl­vain Cha­zot : il se présente ain­si sur le site du Lab : « Après avoir tra­vail­lé, entre autres, sur le site d’une radio *un peu* con­cur­rente, j’ai tra­ver­sé la rue et débar­qué au Lab en mars 2014. “Pro­fondé­ment choqué” par principe, je scrute les pos­tures et les posi­tion­nements icon­o­clastes, avec une préférence pour tout ce qui touche au FN. » Il pige égale­ment pour France Soir et il est passé par Atlanti­co, RTL et Ce soir (ou jamais !).

Del­phine Legouté : elle se présente ain­si sur le site du Lab : « Arrivée début 2012 lorsque le Lab en était encore à ses bal­bu­tiements, j’observe sans relâche nos poli­tiques com­mu­ni­quer, avec un goût pronon­cé pour la détec­tion des élé­ments de lan­gage, des sor­ties de route et des bobards. Signe par­ti­c­uli­er : PMA et théorie du genre échap­pent rarement à mon radar. » Elle a égale­ment tra­vail­lé dans ses stages pour Libéra­tion avec une prédilec­tion par­ti­c­ulière pour ce qui se rap­porte à Marine Le Pen et l’immigration. Elle a égale­ment col­laboré à Rue89 ain­si qu’à L’Express.

Thibaut Pez­er­at : il se présente ain­si sur le site du Lab : « Après trois ans de télévi­sion dans une chaîne d’info en trois let­tres, je rejoins le Lab en jan­vi­er 2013. J’écris sur tout et tous mais je suis spé­cial­isé dans le suivi de l’UMP et du cen­tre. Ma phrase poli­tique préférée ? “J’suis dans mon jacuzzi, t’es dans ta jalousie” ». Il tient égale­ment un blog où il a notam­ment écrit un arti­cle vilipen­dant La Manif pour tous, qui met en évi­dence le prob­lème du traite­ment jour­nal­is­tique d’une infor­ma­tion qui touche per­son­nelle­ment le rédac­teur. « Mais à ce beau com­bat que l’on livre s’ajoute une prob­lé­ma­tique plus per­son­nelle. Je suis jour­nal­iste. Et les enne­mis de ma cause, j’ai dû me les coltin­er. » Il a quit­té le Lab à la mi-octo­bre 2014.

Sébastien Tronche : il se présente ain­si sur le site du Lab : « Jour­nal­iste au Lab depuis l’été 2012, je suis accroc au #directAN, fan de rap­pels au règle­ment, drogué aux ques­tions au gou­verne­ment et aux arcanes du Par­lement ». Il a tou­jours été intéressé par l’actualité par­lemen­taire. Il a un temps ani­mé un blog sur le sujet et ses sujets sur Slate.fr reflè­tent égale­ment cet intérêt. Mais en s’en prenant à cer­tains poli­tiques, il se fait par­fois bro­carder. Il écrit égale­ment pour Médi­a­part.

Paul Lar­routur­ou : ancien rédac­teur pour le Lab alors que nous en lisions tous les arti­cles pour cette étude. Il a main­tenant migré vers… Le Petit Jour­nal. Même amour de l’anecdote et du super­fi­ciel, il est même très offi­cielle­ment en charge des off poli­tiques… À l’écran, le vide crève encore plus les yeux qu’à l’écrit. Il se présen­tait ain­si sur le site du Lab : « Jour­nal­iste au Lab depuis août 2011, basque depuis 1986, je nav­igue entre web et radio, et à scoot­er (pour mieux suiv­re François Hol­lande). J’aime aus­si cou­vrir l’actu de Nico­las Sarkozy en me ras­ant le matin. Et mal­gré ce joli (mer­ci papa et maman), mais com­pliqué nom de famille en com­mun : non, je ne suis pas le fils de Pierre-Lar­routur­ou-le-poli­tique-qui-est-en-fait-mon-cousin-pas-ger­main. »

Voir aussi : Denis Olivennes, portrait

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