Il n’y a pas qu’en France que la presse papier se porte mal, si L’Express (voir infra) n’est plus que l’ombre de lui-même, outre-Atlantique le Los Angeles Times, racheté 500M$ il y a seulement cinq ans, se sépare du cinquième de sa rédaction.
L’Express, plus dure sera la chute
L’Express fut – on peut parler au passé – une des gloires de la presse magazine en France, sa décrépitude peut être exprimée en quelques dates :
- 2006 Dassault vend le titre au belge Roularta pour 220M€
- 2015 Roularta le revend à Patrick Drahi pour 10M€
- 2019 Drahi revend à Alain Weill la majorité pour 1€ symbolique
Encore Drahi reprend-il à son compte les dettes et les indemnités de licenciement d’une partie de la rédaction. En 2024, L’Express est devenu une pâle copie de The Economist et vend moins de dix mille exemplaires en kiosque.
Voir aussi : L’Express, infographie
Los Angeles, quelques anges en moins
Pauvres anges du monde libéral libertaire. Fidèles soutiens de Barack Obama puis de sleeping Joe Biden, partisans inconditionnels du woke californien qui a depuis envahi l’Europe ! Le journal racheté 500M€ en 2018 par un milliardaire sino-américain avait déjà fait l’objet d’une purge en juin 2023. Ce n’était pas suffisant et 115 journalistes font partie de la charrette de janvier 2024.
Ils ne seront pas les seuls. Leurs confrères américains – quasi tous soutiens du parti démocrate – ne sont pas à la fête. D’après une société spécialisée, ce sont 5000 emplois qui ont été supprimés dans le secteur en trois ans. De Sport Illustrated à Vogue, du Washington Post à BuzzFeed, de Time Magazine à Vice quasi en faillite, les sociétés éditrices licencient à tour de bras. Pendant ce temps, Tucker Carlsson fait des prouesses sur X en soutenant Donald Trump.