Dans le bras de fer entre Bolloré et les autorités de Bruxelles dans le cadre du rachat des activités du groupe Lagardère (Hachette, Europe 1, Paris-Match), le magazine Gala sera sacrifié.
Trop de people
On pense ce qu’on veut des journaux people (nous n’en pensons pas de bien), mais ils existent et représentent une part de marché significative des magazines. Paris Match est considéré comme un magazine people par les autorités de la concurrence de l’Union européenne. Une classification discutable avec sans doute une part de malignité des fonctionnaires bruxellois. Toujours est-il que Voici et Gala sont déjà propriété de Bolloré, y rajouter Paris Match pourrait induire une distorsion de concurrence selon Bruxelles.
Voir aussi : Vincent Bolloré, l’homme qui inquiète, mais qui ?
Bolloré conteste mais s’incline
Claire Léost, directrice de la publication du magazine, conteste mais ne peut que constater : « Vivendi se voit contraint de proposer la cession de Gala. C’est une décision que nous respectons, mais que nous regrettons profondément », L’autre solution était de s’engager à vendre Paris Match, mais la marque est plus forte que celle de Gala.
Les 130 salariés du journal devront attendre l’été pour connaître leur sort. Le pire pourrait être une vente au groupe Reworld media qui est au journalisme ce qu’est un vêtement de chez Tati par rapport à un tailleur sur mesure. Le tchèque Daniel Křetínský pourrait s’y intéresser mais il dispose lui aussi de titres assimilés people comme France Dimanche, Ici Paris, Elle.
Voir aussi : Infographie : Reworld Media