Après trois mois d’une « occupation subie » par plusieurs centaines de migrants clandestins au sein de leurs locaux, les journalistes du média d’extrême-gauche StreetPress ont annoncé mardi 5 mars devoir déménager « en urgence ».
« On a 48 heures pour trouver des nouveaux bureaux. » Mardi 5 mars, le journal d’extrême-gauche StreetPress, qui a fait, comme le souligne le JDD, de la lutte « contre les droites radicales » son cheval de bataille, a révélé dans un communiqué devoir quitter « en urgence » ses locaux de la Gaîté Lyrique, à Paris.
Une annonce ubuesque qui fait suite à l’invasion du théâtre parisien par 250 migrants depuis le 10 décembre dernier, une « occupation subie » qui a finalement contraint le site culturel à fermer ses portes.
Une « occupation subie »
Remontons quelques semaines en arrière. Le 10 décembre dernier, comme le rappelle Mathieu Molard, co-rédacteur en chef de StreetPress, dans son communiqué adressé aux lecteurs du média, près de 250 migrants clandestins rassemblés au sein du Collectif des jeunes du parc de Belleville, débarquent au théâtre de la Gaîté Lyrique où les journalistes de StreetPress ont alors leurs bureaux.
Choisissant de réagir « avec humanité » — sans pour autant concerter les membres de la rédaction du journal de gauche radicale qui évoquent une « occupation subie » — la directrice de la Gaîté Lyrique Juliette Donadieu décide alors de refuser l’expulsion proposée par la préfecture. « On ne peut pas expulser 250 jeunes en plein hiver », argue publiquement celle qui demande aux pouvoirs publics de proposer un relogement « aux jeunes ».
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Dès lors, et « tant bien que mal », l’affaire s’organise. Mais après seulement quelques jours d’occupations, la Gaîté met fin à ses actions publiques : « plus de concerts, plus d’expos, plus de conférences ». Près de 80 salariés sont placés en chômage partiel (perdant au passage une partie de leur salaire) et StreetPress, « bien que solidaire », doit annuler certains événements.
Un incendie dans les sanitaires
Au fil des jours, et au fur et à mesure que le nombre de migrants grandit, la situation s’enlise : la nuit, reconnaît Mathieu Molard, « la tension monte parfois entre les occupants » qui dorment à même le sol. Un soir, un incendie est même déclaré dans les sanitaires. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les salariés, « qui assument depuis plus de 80 jours un rôle qui n’est pas le leur », annoncent exercer leur droit de retrait. La direction en prend acte et annonce à la mairie que, « si aucun accord n’est trouvé vendredi 28 février, elle suspendra la convention qui la lie à la mairie ».
Après de longues négociations, la mairie accepte finalement de prendre en charge la sécurité du bâtiment, nous apprend Frontières. Pour autant, cette dernière refuse d’apporter une solution aux migrants en situation irrégulière.
« C’est la galère pour tout le monde et la mairie de Paris qui a les clefs pour débloquer la situation, campe sur ses positions », déplore Mathieu Molard qui dénonce, dans le même temps, les « réactionnaires » qui se sont « emparés du sujet ».
« 48 heures pour trouver des nouveaux bureaux »
La situation se révèle finalement inextricable, et les salariés de StreetPress, média financé notamment par l’Open Society Foundations de George Soros (qui subventionne massivement associations et études partout dans le monde pour encourager les flux migratoires massifs en Europe), n’ont plus d’autres choix que de décamper « dans l’urgence », après avoir appris qu’ils avaient « 48 heures » pour trouver de nouveaux bureaux, faire leurs cartons et partir.
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« On a pu sous-louer en urgence des bureaux à une association parisienne et on a stocké dans un box une partie de notre matériel, dans l’attente d’y voir plus clair… », détaille Mathieu Molard.
Ce déménagement — qui a entraîné plusieurs milliers d’euros de frais imprévus — a poussé StreetPress à solliciter l’aide de ses lecteurs pour payer les frais engendrés par cette situation exceptionnelle. Le tout, en continuant de dénoncer dans leur communiqué les élus du Rassemblement national, ceux de Reconquête et Elon Musk que le média accuse de « mettre de l’huile sur le feu » et de « déverser » une « propagande raciste ».
Betty Douanel