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Le meilleur de l’Ojim en 2013 (10)

1 janvier 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Le meilleur de l’Ojim en 2013 (10)

Temps de lecture : 3 minutes

Pen­dant les fêtes, l’Ojim vous pro­pose tous les jours de revivre les grands moments de l’année 2013 du point de vue de la cri­tique des médias. Affaire Méric, affaire Léonar­da, affaire du « tireur fou » de Libé, dossier sur les roms de Valeurs actuelles, Mar­seille vue par les médias, con­nivence des jour­nal­istes et des poli­tiques… C’est toute l’actualité médi­a­tique de 2013 qui est analysée et mise en per­spec­tive par l’Ojim. N’oubliez pas que l’Ojim est un site 100% indépen­dant qui ne vit que de vos dons. Aidez-nous à rem­plir notre rôle d’Observatoire des médias, et à exercer libre­ment notre cri­tique du sys­tème médi­a­tique. Tout don nous sera utile.





Le mur des cons : quand une surprenante affaire en cache une autre, non moins surprenante

Images filmées en cachette, scandale, députés qui interpellent un ministre, auteur anonyme d’une vidéo qui finit par être découvert, juges mis en causes par des avocats et des journalistes ou défendus par les mêmes… Et pour compliquer l’affaire, le conflit israélo-palestinien qui s’invite dans l’histoire… L’affaire du « mur des cons » est un feuilleton à épisodes avec tous les ingrédients pour un succès médiatique. Hélas, les vraies questions liées à l’impartialité de la justice ont été occultées par un grand règlement de compte idéologique.

Une drôle d’affaire

Le 24 avril dernier, le pure play­er gra­tu­it (ten­dance droite libérale) Atlanti­co pub­li­ait sur son site une vidéo, filmée dans les locaux du syn­di­cat de la mag­i­s­tra­ture où l’on pou­vait voir « un gigan­tesque pan­neau dans la salle prin­ci­pal du local syn­di­cal, sur­plom­bé d’une affichette sur laque­lle était écrit “Mur des cons” ». Sur ce mur : des pho­tos de per­son­nal­ités épinglées, par­fois accom­pa­g­nées d’un com­men­taire désoblig­eant. Ain­si, on y trou­vait-on, pêle-mêle, des hommes poli­tiques, pour la plu­part mem­bres de l’UMP, des anciens min­istres, des patrons de presse (Éti­enne Mougeotte, Patrick Le Lay), des jour­nal­istes (David Pujadas, Éric Zem­mour, Béa­trice Schoen­berg, Robert Ménard, Alexan­dre Adler, Yves Thréard etc.), mais aus­si deux pères de vic­times, le général Schmitt, père de la jeune Anne-Lor­raine, assas­s­inée en 2007 et Jean-Pierre Escarfil, père de Pas­cale, tuée par Guy Georges en 1979. Pour Atlanti­co, « ce petit “pilori privé”, instal­lé dans un local syn­di­cal — au sein d’un bâti­ment du min­istère de la jus­tice ! — est une for­fai­ture qui décon­sid­ère ceux qui en sont à l’o­rig­ine. Ce mur de la honte con­stitue une faute grave ».

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