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Le meilleur de l’Ojim en 2013 (2)

24 décembre 2013

Temps de lecture : 3 minutes
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Le meilleur de l’Ojim en 2013 (2)

Temps de lecture : 3 minutes

Pen­dant les fêtes, l’Ojim vous pro­pose tous les jours de revivre les grands moments de l’année 2013 du point de vue de la cri­tique des médias. Affaire Méric, affaire Léonar­da, affaire du « tireur fou » de Libé, dossier sur les roms de Valeurs actuelles, Mar­seille vue par les médias, con­nivence des jour­nal­istes et des poli­tiques… C’est toute l’actualité médi­a­tique de 2013 qui est analysée et mise en per­spec­tive par l’Ojim. N’oubliez pas que l’Ojim est un site 100% indépen­dant qui ne vit que de vos dons. Aidez-nous à rem­plir notre rôle d’Observatoire des médias, et à exercer libre­ment notre cri­tique du sys­tème médi­a­tique. Tout don nous sera utile.





Mardi 24 décembre : La « Manif pour tous » a marqué le printemps 2013. Pour la plupart des médias, on était dans les années trente !

Du mépris à la matraque – Les médias dominants et la manif pour tous

Après le phénomène inédit de la « Manif pour tous », retour sur son traitement médiatique, ou comment les médias bien-pensants sont passés du mépris à la matraque.

Il y a les bonnes man­i­fs et les mau­vais­es man­i­fs. Celles que les médias exal­tent, celles que les médias con­damnent. La « Manif pour tous » appar­tient bien sûr à la sec­onde caté­gorie. Dès le début du mou­ve­ment, celui-ci a été glob­ale­ment traité avec le plus par­fait dédain par les médias offi­ciels. Une poignée de vieux réacs allaient râler con­tre une nou­velle vic­toire du Pro­grès en marche. La Loi passerait, le meilleur des mon­des aurait une pierre de plus à son édi­fice et les ron­chons s’habitueraient, comme ils se sont partout habitués. À quoi bon épi­loguer davan­tage ? Voilà, en somme, quel était le par­ti pris. Pour­tant, on aurait pu aisé­ment objecter que les ques­tions soulevées par les man­i­fes­tants anti-« Mariage pour tous » méri­taient davan­tage qu’un tel revers de main, qu’elles touchaient à des choses essen­tielles et par­ti­c­ulière­ment actuelles : la bioéthique, la fil­i­a­tion, la struc­ture d’une civil­i­sa­tion, les muta­tions de la famille mononu­cléaire occi­den­tale, la dif­férence sex­uelle comme fonde­ment anthro­pologique, etc. Quelle que soit sa pro­pre posi­tion sur la ques­tion, il aurait pu paraître impor­tant de creuser un peu le dossier, de faire débat­tre des psy­chi­a­tres (plus de la moitié sont opposés à la loi), d’interroger des his­to­riens, d’entendre les raisons des autorités religieuses (puisque toutes les con­fes­sions sont con­tre) et de deman­der aux par­ti­sans d’étayer un rien leurs argu­ments, au-delà d’une vision dog­ma­tique et tau­tologique du « Pro­grès » (« Le Pro­grès, c’est nous, donc nous suiv­re, c’est le Pro­grès. »), ou d’un sen­ti­men­tal­isme aus­si flou que péremp­toire (« L’amour, c’est bien, donc tout ce qui est fait par amour est bien. » — ce que démon­trent évidem­ment toutes les tragédies et romans jamais écrits en ce bas monde…) Mais non. Ques­tion­ner cette réforme, et sim­ple­ment la ques­tion­ner, parais­sait déjà sus­pect, et l’on pen­sait régler le prob­lème, à France Inter et ailleurs, en employ­ant ses comiques à faire du « réac-bash­ing ».

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Crédit pho­to : ANFAD via Flickr (cc)

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