Le Midi libre de la famille Baylet donne plutôt d’habitude dans le rose du sud-ouest de la France, clair ou foncé selon les goûts, radical sauce cassoulet, mâtiné Grand Orient de France. Mais ses comptes sont d’un rouge plus accentué.
Ventes en baisse, subventions en hausse
Ce ne sont pas les subventions qui manquent à la société éditrice (source Lettre A). Comme l’indique la lettre :
« Ces résultats dégradés n’ont pas été compensés par les subventions publiques dont le quotidien a bénéficié en 2022. L’an dernier, la société éditrice du journal a reçu une subvention d’aide à la presse de 334 000 €, ainsi qu’un soutien de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) d’un montant de 971 000 € pour moderniser ses outils de production ».
Au total plus de 1,3M€ pour un titre qui voit sa diffusion dégringoler de plus de 100000 exemplaires en 2017 à 7500 en 2022. Comme nous l’annoncions en mars, les chiffres 2023 ne devraient pas voir une amélioration, ni pour la diffusion ni pour la publicité.
Licenciements lourds en cours
Les pertes nettes sont supérieures à 3M€ en 2022, elles pourraient égaler ce chiffre en 2023 avant un retour espéré à l’équilibre en 2024. Un équilibre souhaité mais peut-être difficile à atteindre. Entre temps comme au Dauphiné Libéré (groupe Ebra/Crédit mutuel), on se sépare de collaborateurs. 45 licenciements en cours dont une grosse vingtaine de journalistes, soit 20% de la rédaction en-dehors des postes techniques.
Voir aussi : Aides à la presse, Baylet empoche encore 3,4M€