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Le ministre du Travail relaxé après avoir qualifié Minute de journal « xénophobe »

18 juillet 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Le ministre du Travail relaxé après avoir qualifié Minute de journal « xénophobe »

Temps de lecture : 2 minutes

Il y a deux ans, François Rebsamen, ministre du travail, avait estimé sur France Info que l’hebdomadaire Minute « prônait la xénophobie ».

« Voilà un jour­nal qui a prôné et prône encore la xéno­pho­bie, sûre­ment, à la lim­ite, le racisme et l’an­tisémitisme », avait-il déclaré. Aus­sitôt, la société Sacen, qui édite le jour­nal incrim­iné, avait pour­suivi M. Reb­samen pour injure publique, récla­mant 5 000 euros de dom­mages et intérêts au ministre.

Cepen­dant, le tri­bunal cor­rec­tion­nel de Paris l’a relaxé ven­dre­di dernier, esti­mant que les pro­pos en ques­tion « con­stituent l’ex­pres­sion d’un juge­ment de valeur porté par François Reb­samen sur l’idéolo­gie et les posi­tions défendues, selon lui, par une pub­li­ca­tion dont la nature polémique est notoire ». D’après le juge­ment, rap­porté par l’AFP, ces pro­pos « ne dépassent pas, dans un tel con­texte, les lim­ites admis­si­bles de la lib­erté d’ex­pres­sion qui doit pou­voir s’ex­ercer dans une société démocratique ».

Récem­ment con­damné pour un titre polémique et humoris­tique sur les homo­sex­uels (« mariage homo : bien­tôt ils vont pou­voir s’enfiler… la bague au doigt »), Minute avait été fustigé par les juges pour « un jeu de mot vul­gaire sur la sodomie » dont le car­ac­tère « réduc­teur, claire­ment méprisant et out­rageant » con­sti­tu­ait bien une injure. Mais bien enten­du, dire d’un jour­nal qu’il est « xéno­phobe » n’est ni réduc­teur, ni claire­ment méprisant, ni out­rageant et ne con­stitue donc pas une injure ! Pas sûr que « la jus­tice ne juge que selon le code pénal » comme l’affirmait Chris­tiane Taubi­ra ces jours-ci…

Crédit pho­to : DR

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