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Le moment de solitude de Laurence Ferrari face à Gilbert Collard

26 janvier 2017

Temps de lecture : 2 minutes
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Le moment de solitude de Laurence Ferrari face à Gilbert Collard

Temps de lecture : 2 minutes

Invité de l’émission « Punchline », présentée par Laurence Ferrari sur C8, Gilbert Collard nous a permis d’assister à quelques échanges croustillants, voire révélateurs.

Dans un pre­mier temps, le député RBM (Rassem­ble­ment Bleu Marine) du Gard s’est amusé à qual­i­fi­er Lau­rence Fer­rari de « voix médi­a­tique », et donc de voix « tout à fait com­pat­i­ble avec les aéro­ports ». Vexée, la présen­ta­trice a aus­sitôt classé cette sor­tie dans la caté­gorie « machiste », alors que le député fai­sait référence plus à son absence d’ob­jec­tiv­ité qu’à son statut de femme.


Passe d’armes entre Lau­rence Fer­rari et Gilbert… par pure­me­dias

Et il n’au­ra pas fal­lu atten­dre longtemps pour qu’après l’indig­na­tion, Lau­rence Fer­rari en vienne à illus­tr­er mal­gré elle les allu­sions de Gilbert Col­lard. Évo­quant les déc­la­ra­tions de Don­ald Trump con­cer­nant l’OTAN, dont il remet en cause la per­ti­nence, Gilbert Col­lard a con­fié être per­son­nelle­ment du même avis, qual­i­fi­ant l’al­liance mil­i­taire atlan­tique d’« obsolète ».

Par réflexe, la jour­nal­iste lâche alors : « Mais il nous pro­tège quand même. » S’en suit alors un grand moment de soli­tude pour la présen­ta­trice lorsque, la prenant au mot, Gilbert Col­lard lui demande « de quoi » l’OTAN nous pro­tège-t-il. Après plusieurs longues sec­on­des d’hési­ta­tion, celle-ci répond, sur un ton naïf : « De l’ennemi… »

Ain­si le député du Gard a‑t-il trans­for­mé une sim­ple remar­que jour­nal­is­tique (non-dépourvue d’idéolo­gie sous-jacente) en inter­roga­toire gênant, trans­for­mant l’e­space d’un instant Lau­rence Fer­rari en une sorte d’en­fant répon­dant à son pro­fesseur que le monde est partagé entre les gen­tils et les méchants. Le grand frère améri­cain étant là pour nous protéger…

C’est, sans doute, l’il­lus­tra­tion par­faite de ce que Col­lard entendait par « voix d’aéroport » : une voix jour­nal­is­tique pré­ten­du­ment neu­tre, se con­tentant de répéter une doxa bien établie sans jamais la remet­tre en cause.

Voir aussi : Laurence Ferrari, le politiquement correct en talons aiguilles

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