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Le Monde à la chasse au poisson d’avril

8 avril 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Le Monde à la chasse au poisson d’avril

Temps de lecture : 2 minutes

Nos lecteurs auront remarqué les deux poissons d’avril nageant sur le site de l’Observatoire le premier jour du mois d’avril 2019. En effet Claude C, fondateur de l’Ojim n’a pas été compromis dans l’affaire de la Ligue du LOL et notre histoire de stagiaire maltraitée était pure invention. Il en est de même pour le rachat burlesque du quotidien L’Humanité par Alain Minc. Certains s’offusquent maintenant de cette tradition d’innocentes plaisanteries comme un article du Monde, du 1er avril justement.

Des poissons qui nagent vite

Ont été annon­cés le pre­mier avril 2019, entre autres, dans dif­férents médias : l’embauche de l’ex secré­taire d’État Mounir Mahjoubi par Ama­zon, les échanges de places dans leurs émis­sions respec­tives de Cyril Hanouna et Yann Barthès, et la décou­verte de la pre­mière espèce intel­li­gente qui s’est auto-détru­ite. Cette dernière pub­liée par Le Point a eu l’honneur d’une reprise par Apple News et a été large­ment dif­fusée. Et sans doute par­fois crue, ce qui est l’apanage du bon pois­son (d’avril) qui doit être avalé tout frais.

Cachez ce poisson que je ne saurai voir

Il n’en fal­lait pas plus pour qu’un pisse-froid du Monde sente son gosier (nous restons con­ven­ables) le grat­ter, nous citons :

«  Pour beau­coup, l’époque n’est plus à la blague et il n’est plus ques­tion de pren­dre le risque de dif­fuser un con­tenu qui peut être pris pour argent comp­tant. Microsoft a ain­si rap­pelé à ses salariés l’interdiction de pub­li­er des can­u­lars le 1er avril : « Les don­nées nous mon­trent que ces blagues ont un impact posi­tif lim­ité et peu­vent même entraîn­er une cou­ver­ture médi­a­tique néga­tive », a expliqué Chris Capos­sela, le directeur mar­ket­ing du groupe, dans une note aux salariés révélée par The Verge ».

Nous pré­cisons que le jour­nal The Verge existe et n’est pas un pois­son d’avril. Sous le titre « Ne pas semer le doute », le jour­nal du soir se drape dans sa dig­nité : « Quand une rédac­tion débusque les fauss­es infor­ma­tions et met en lumière les fauss­es déc­la­ra­tions des poli­tiques toute l’année, ne risque-t-elle pas de semer le doute sur ses inten­tions ? Alors que les fauss­es infor­ma­tions inon­dent aujourd’hui les réseaux soci­aux et que la défi­ance envers les jour­nal­istes aug­mente, mieux vaut faire pro­fil bas ».

C’est pourquoi France 3 Provence-Côte‑d’Azur, Numera­ma et le jour­nal québé­cois Le Devoir ne pub­lieront pas de pois­son d’avril. Cer­tains par­lent de frilosité, d’autres avan­cent un autre argu­ment : ces médias pub­lient telle­ment d’infox au quo­ti­di­en qu’un pois­son d’avril s’y retrou­verait comme noyé.

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