Louis Dreyfus, président du directoire du Monde, a fait part ce lundi 16 décembre, lors d’un déjeuner avec l’association des journalistes médias, de la situation de son journal.
Le quotidien du soir devrait finir l’année dans le rouge, avec un recul des ventes de 2,5 % cette année. « Il y a une inquiétude générale des annonceurs publicitaires sur la situation économique et l’état de la consommation en France », explique-t-il. Ainsi le résultat d’exploitation du groupe sera-t-il « négatif » pour 2013.
Car ses ventes papiers représentent 86% des revenus du Monde, malgré ses 125 000 abonnés numériques. En revanche, Télérama, propriété du groupe, affichera « une rentabilité positive
de 7 millions d’euros ».
Le Monde avait pourtant été bénéficiaire les deux années précédentes. Mais aujourd’hui, crise publicitaire et baisse des ventes obligent, le bilan a changé. De plus, son imprimerie, déficitaire de 2,5 à 3 millions d’euros, pèse sur les comptes du groupe. Que faire pour pallier ces mauvais résultats ? On évoque le passage au matin, vieille tarte à la crème presque aussi vieille que le quotidien du soir lui-même. « Je ne suis pas sûr que cela provoquerait une inversion radicale de la courbe des ventes », estime du reste Louis Dreyfus.
Celui-ci pense plutôt qu’« il faut être attentif à notre structure de coûts. Et, surtout, il faut prolonger notre dynamique éditoriale. » Il souhaite également diversifier les revenus, notamment dans l’événementiel, et vise le retour à l’équilibre d’ici 2014. Enfin, un rapprochement avec le Nouvel Obs, évoqué par Claude Perdriel, n’est « pas à l’ordre du jour », a‑t-il tranché.
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Crédit photo : drumaboy via Flickr (cc)