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Le Monde se fait le porte-parole de 90 personnalités criant à la haine des musulmans

19 octobre 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Le Monde se fait le porte-parole de 90 personnalités criant à la haine des musulmans

Temps de lecture : 3 minutes

Le 15 octobre 2019, Le Monde a publié une tribune de 90 “personnalités” intitulée “Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ?”.

Dans cette tri­bune adressée à Emmanuel Macron et signée par l’acteur (sic) Omar Sy, l’humoriste (sic) Kev Adams, le chanteur (sic) Nek­feu, et bien d’autres, est dénon­cée l’islamophobie qui régn­erait dans ce pays, et en par­ti­c­uli­er sym­bol­isée par la prise de parole le 11 octo­bre de Julien Odoul (désavoué par sa hiérar­chie), prési­dent du groupe RN au Con­seil région­al de la Bour­gogne-Franche-Comté, pour point­er du doigt le port du voile par une accom­pa­g­nante d’enfants en sor­tie scolaire.

Pleurnicheries, pathos, culpabilisation

La tri­bune com­mence avec l’éternelle cul­pa­bil­i­sa­tion des Français, “respon­s­ables col­lec­tive­ment” de tout cela. “Mais par notre lâcheté, par nos renon­ce­ments, nous avons con­tribué, petit à petit, à les laiss­er pass­er, à les accepter”. Au grand regret de ces per­son­nal­ités, il est scan­daleux qu’il n’y ait pas eu “d’indignation générale”. Que l’on attend d’ailleurs tou­jours de leur part, lors d’attentats islamistes.

Suc­cède un petit flo­rilège de ter­mes nous don­nant l’impression d’avoir vécu un événe­ment d’une grav­ité extrême, “vio­lence et haine inouïes” répété à trois repris­es, “Qui se préoc­cupe du trau­ma­tisme que peut représen­ter une telle agres­sion dans la tête d’un gamin d’à peine 10 ans ?”, “humil­i­a­tion publique”, et tant d’autres… La femme con­cernée n’a d’ailleurs pas hésité à témoign­er par la suite dans Le Parisien dans un arti­cle inti­t­ulée “ils ont détru­it ma vie”. Rien que ça. De quoi ali­menter les « mêmes » par­o­diques sur les réseaux soci­aux : « Je suis ren­tré avec mon casque de scoot­er dans une banque, ils m’ont obligé à l’enlever. Ils ont détru­it ma vie ».

La droite et la gauche dites répub­li­caines” sont aus­si pointées du doigt car elles feraient quo­ti­di­en­nement le jeu de l’ex­trême droite par le biais de divers agisse­ments. Même l’Université de Cer­gy-Pon­toise en prend pour son grade pour “deman­der à son per­son­nel de lui faire remon­ter les “sig­naux faibles” de détec­tion de rad­i­cal­i­sa­tion d’étudiants ou de col­lègues”. Une demande d’abstention de recherche de « sig­naux faibles » qui devrait aus­si être adressée à la Pré­fec­ture de Police peut-être ? Les “Indigènes de la République” seraient ravis, les familles des qua­tre policiers assas­s­inés le 3 octo­bre 2019 sans doute moins.

Face au politiquement correct, les langues se délient dans les médias

Au même moment, de nom­breuses voix se lèvent à con­tre-courant de ce type de tri­bune et les langues se délient désor­mais sur d’autres médias.

En l’espace d’une semaine, nous avons eu le droit à une cri­tique de cette tri­bune sur RMC pour affirmer par ailleurs l’absence de “haine anti-musul­mans, mais un rejet anti-islamistes”. Yves Thréard, directeur adjoint de la rédac­tion du Figaro a déclaré sur LCI “détester la reli­gion musul­mane” et que “l’islamophobie n’existe pas”. Et l’émission “Face à l’info” de CNews avec Eric Zem­mour a bien été maintenue.

Par­mi les sig­nataires de la tri­bune, on remar­que Guil­laume Meurice, un des humoristes autorisés de France Inter, Alessan­dra Sub­let autre­fois accusée de pla­giat par une con­frère, et Christophe Girard maire adjoint de Paris. Pour la sig­na­ture de ce dernier, peut-être un clin d’œil à l’électorat musul­man parisien. Un élec­torat de taille sig­ni­fica­tive dans plusieurs arrondisse­ments de Paris, à quelques mois d’élections munic­i­pales fort incer­taines dans la capitale.

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