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Le Monde riposte et dénonce la « complotite » de Kempf

10 septembre 2013

Temps de lecture : 3 minutes
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Le Monde riposte et dénonce la « complotite » de Kempf

Temps de lecture : 3 minutes

Dans un article intitulé « Verts de rage », le médiateur et la direction du Monde ont répondu aux attaques d’Hervé Kempf.

Celui-ci a quit­té, le 2 sep­tem­bre dernier, le quo­ti­di­en alors qu’il y occu­pait un poste de chroniqueur dans la rubrique Écolo­gie. Réfugié sur le site gra­tu­it Reporterre.net, Kempf y a accusé « la cen­sure mise en œuvre par sa direc­tion, qui [l]’a empêché de pour­suiv­re dans ce jour­nal enquêtes et reportages sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes ».

Pas­cal Galin­ier, le médi­a­teur du Monde, a réa­gi dans un arti­cle pub­lié ce jeu­di 5 sep­tem­bre. Après avoir dénon­cé une rup­ture « soigneuse­ment mise en scène » et un « véri­ta­ble réquisi­toire » con­tre le jour­nal, il donne la parole aux dirigeants du Monde.

Didi­er Pour­query, directeur adjoint de la rédac­tion à l’époque du lit­ige, estime qu’« Hervé Kempf a été sur place en payant son voy­age et en prenant un jour de vacances, mon­trant par là qu’il était bien par­tie prenante du con­flit en ques­tion ». « Pour moi, son tra­vail de chroniqueur n’é­tait pas en cause. Nous avons sim­ple­ment envoyé sur place un reporter du ser­vice Planète, habitué de la cou­ver­ture de ce genre de con­flits mais sans par­ti pris par­ti­c­uli­er », ajoute-t-il avant de con­clure : « Ce serait à refaire, je prendrais exacte­ment la même décision. »

De son côté, Alain Fra­chon, alors directeur par intérim du jour­nal, renchérit : « Du temps où il était au Monde, Hervé Kempf n’a jamais con­testé un instant qu’il avait dis­posé d’une totale lib­erté dans sa chronique. Il y a mené avec tal­ent tous les com­bats qui lui tenaient à cœur. Mais l’une de ces batailles, le deux­ième aéro­port de Nantes, eût dû l’amen­er de lui-même à se désis­ter de la cou­ver­ture factuelle de cet événe­ment. Il ne l’a pas voulu. C’est une autre con­cep­tion de la presse, un point de désac­cord noble. Qu’il cherche main­tenant à l’ex­pli­quer en invo­quant je ne sais quels intérêts cap­i­tal­is­tiques que nous auri­ons voulu défendre, c’est de la ‘com­plotite’, une insin­u­a­tion déli­rante et infamante de la part d’un vieux confrère. »

La Société des rédac­teurs du Monde a, quant à elle, « regret­té » et « réfuté » la posi­tion d’Hervé Kempf, rap­pelant « qu’au Monde les jour­nal­istes tra­vail­lent libre­ment ». Et celle-ci d’ajouter : « Hervé Kempf a pris l’ini­tia­tive de quit­ter le jour­nal. Un mois après avoir touché ses indem­nités de départ, il jette l’op­pro­bre sur la col­lec­tiv­ité où il a tra­vail­lé pen­dant quinze ans. Cela n’est pas cor­rect. Hervé Kempf n’est pas un mar­tyr du Monde. »

Enfin, la patronne du Monde, Natal­ie Nougayrède, a déclaré que « con­traire­ment à ce qu’il pré­tend, Hervé Kempf n’a jamais fait l’ob­jet de la moin­dre cen­sure au Monde ». Quant à l’avenir : « Hervé Kempf a décidé de quit­ter Le Monde de sa pro­pre ini­tia­tive. Il sera prochaine­ment rem­placé dans nos pages en tant que chroniqueur sur les ques­tions d’en­vi­ron­nement – un thème que Le Monde entend con­tin­uer de traiter dans toute sa richesse. »

Crédit pho­to : cap­ture d’écran site lemonde.fr

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