C’est la très vieille histoire de la poule et de l’œuf. Qui était le premier ? Même chose pour le phénomène Trump et les médias. Celui ci est depuis deux ans la cible des médias libéraux américains et du monde. Mais il est aussi un excellent client dont les tweets ravageurs retiennent l’attention. Il est tout autant l’objet d’une campagne soigneusement orchestrée entre les services de renseignement, certains de ses anciens amis, George Soros, les démocrates, les néoconservateurs républicains et les quotidiens les plus connus tel le New York Times qui surfe sur la vague Trump tout en la combattant.
Mobiliser le lectorat
Si Trump a réussi à gagner la présidence en mobilisant les abstentionnistes, le NYT profite de la mobilisation de ses opposants. Avec officiellement un million d’abonnés papier et plus de trois millions d’abonnés pour le numérique, le journal empoche plus d’un milliard de dollars de revenus sur les abonnements, dépendant moins de la publicité dont les revenus sont inférieurs à 600 millions.
Plus d’international et plus de sous-produits
Si le journal, fort de ses quelques 1600 journalistes se développe c’est aussi grâce à une politique de diversification. Géographique tout d’abord avec en moyenne 20% d’abonnés à l’international, un peu plus pour le numérique, un peu moins pour le papier. Des scores très inférieurs à ceux de The Economist qui dépend de moins en moins de ses ventes en Grande-Bretagne. Mais un objectif clairement affiché de sortir des États-Unis.
Mais comme la traque au Trump n’est pas suffisante, le journal lance aussi des offres thématiques : cuisine, mots croisés, éducation. Le client peut s’abonner à tout ou partie des offres.
Objectif 10 millions d’abonnés ?
C’est le chiffre avancé pour 2025 par le groupe en multipliant les offres à prix cassé (pour un temps seulement toutefois) vers les étudiants, les non américains, les internautes. Mais attention généralement au bout d’un an vous paierez plein tarif. Et pour les malheureux qui voudraient se désabonner il leur faudra batailler longuement par téléphone ou par internet avec un opérateur qui ne parle que l’anglais et qui fera tout pour vous retenir. A bon entendeur…