Racheté en juin par le groupe Le Monde, le newsmagazine Le Nouvel Observateur entamera une mutation significative d’ici fin 2014.
Le site tempsreel.nouvelobs.com (6,9 millions de visiteurs uniques en avril, selon Médiamétrie / Netratings), aujourd’hui gratuit, changera de modèle. Aurélien Viers, directeur adjoint des éditions numériques, a été chargé de ce chantier. Il est double. L’offre éditoriale gratuite sera refondue, dans un sens plus magazine. Surtout, un espace premium réservé aux abonnés, sera créé. Toujours au plan digital, l’application quotidienne L’Obs du soir, prévue à la rentrée, est retardée de trois mois. Paul Quinio en reste la cheville ouvrière.
Le nouveau directeur de la rédaction, Mathieu Croissandeau impulse conjointement une nouvelle formule du journal imprimé. Elle devrait être prête en novembre. Pour ce faire, il continue à simplifier l’organisation de la rédaction (six cadres à sa tête au lieu d’une vingtaine), aidé en cela par la clause de cession. Entre 20 et 25 journalistes (sur 140 cartes de presse environ) partiront au second semestre dans ce cadre. Parmi les “plumes” du Nouvel Observateur , sont notamment concernés les grands reporters Jean-Paul Mary au service “Monde” et Guillaume Malaurie à la rubrique “Environnement”, ainsi que le journaliste économique Gérard Muteaud. Le directeur de la rédaction du supplément quinzomadaire Téléobs, Richard Cannavo, fait également ses valises. Il est remplacé par Stéphane Arteta, rédacteur en chef adjoint des dossiers. Alors que nombre de journalistes, qui avaient le titre de rédacteur en chef, l’ont perdu (Serge Raffy par exemple), les nouvelles promotions restent limitées au rang de chef de service. Ainsi, Sophie Fay, devient simplement chef du service “Économie” et non pas rédactrice en chef comme son prédécesseur, Sylvain Courage. À l’identique, François Reynaert, journaliste à “Notre époque” est nommé chef du service en remplacement de Denis Demonpion. Il sera secondé par Elodie Lepage.
Pour retrouver des couleurs à l’horizon 2015 (cinq millions de pertes pour 95 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013), Le Nouvel Observateur (DTP OJD 2013 : 515 892 exemplaires, ‑1,3%) doit non seulement moderniser ses supports, mais aussi réduire sa masse salariale, en nombres et en grades.