Prévue pour le 12 septembre, la nouvelle formule du Parisien, certes plus moderne, n’apporte pas de bouleversement majeur. Au risque de provoquer un flop au lieu du sursaut escompté ?
Les deux principaux changements qui interviendront dans une semaine au sein du quotidien d’Ile de France se résument d’une part à un meilleur classement des rubriques. Moins fouillis, le chemin de fer du Parisien proposera par ailleurs des infographies dans la plupart des domaines. Sur le fond, le nombre de pages départementales sera doublé dans chacune de la douzaine d’éditions du Parisien. A côté de cet effort sur l’information de proximité, sera installée une rubrique pratique quotidienne de deux pages, clairement identifiée.
En accentuant son ADN régional et serviciel, Le Parisien, racheté en janvier par LVMH, poursuit l’objectif de reconquête de son lectorat. En 2015, la diffusion du quotidien a baissé de plus de 6% (215 000 exemplaires). Les ventes de son édition nationale, Aujourd’hui en France, ont reculé dans les mêmes proportions. Pas sûr que les changements homéopathiques effectués parviennent à redresser la barre d’ici deux ans, comme l’escomptent les dirigeants du journal. Ces derniers misent notamment sur la hausse des abonnements portés pour gommer le recul structurel de la vente en kiosques. En région, Aujourd’hui en France espère au moins tripler son minuscule portefeuille d’abonnés portés (1500 exemplaires) grâce à de nouvelles offres tarifaires. Reste à convaincre une partie de la presse régionale d’embarquer les exemplaires d’Aujourd’hui en France sur ses propres tournées de portage. Non seulement, le titre est un de leurs concurrents directs mais encore, il parvient souvent trop tard dans les centres en régions.
La marque Le Parisien espère aussi récupérer sur le digital une partie des ventes perdues sur le journal imprimé. A partir de janvier, leparisien.fr sera refondu et pour partie payant. Prudent, l’éditeur ne précise aucun objectif de diffusion sur le créneau dématérialisé.