Deux très petites années pour Jean-Michel Salvator (ancien du Figaro) à la tête du quotidien. Un départ qui sonne comme un désaveu au milieu de pertes stratosphériques.
Nicolas Charbonneau aux commandes
Salvator reste « conseiller », on sait ce que cela veut dire dans les entreprises. Quand on ne sait pas comment se débarrasser d’un cadre dirigeant dont le licenciement serait difficile, on lui donne une poire pour la soif, un titre et – pour la presse – quelques piges ce qui sera le cas pour Salvator avec des chroniques dans le supplément week-end du Parisien. Peu de choses au fond malgré les compliments d’usage.
Un mauvais signe pour la rédaction, même si le nouveau directeur est une signature maison. Nicolas Charbonneau, un ancien d’Europe 1 et de TF1, en poste depuis cinq ans après un passage au journal quelques années auparavant, connaît la boutique.
Inquiétude pour le titre
Certes Bernard Arnault a les poches profondes, certes le ton macronien du quotidien ne peut que lui plaire et faciliter ses relations avec le Président, mais se lassera-t-il d’investir dans un titre dont les ventes papier baissent inéluctablement alors que le numérique ne fait que décoller ? Déjà 238M€ injectés (voir encadré), cela fait beaucoup même pour une des principales fortunes mondiales.
Voir aussi : Bernard Arnault remet 65M€ dans les caisses du Parisien
Illustration : capture d’écran vidéo BFM Business via Dailymotion (2015)