Pour commencer l’année avec l’espoir d’assurer leur équilibre économique, quatre quotidiens français ont augmenté leur prix de vente après une année 2013 difficile : Le Parisien, Libération, Le Figaro et Le Monde.
Le Parisien passe ainsi de 1,05 euros à 1,10 euros. « Pour assurer la meilleure qualité à l’information que nous vous proposons dans notre journal et sur nos supports numériques, nous devons assurer l’équilibre économique de notre entreprise », a écrit le quotidien dans son édition du mercredi 1er janvier, ajoutant que « nous sommes amenés à augmenter le prix du Parisien de 5 centimes à partir d’aujourd’hui ». Le prix d’Aujourd’hui en France en province passera de son côté de 90 centimes à 1 euro.
Dès le lendemain, c’est Libération [téléchargez l’infographie] et Le Figaro qui ont augmenté leur prix, passant de 1,60 euros à respectivement 1,70 euros et 1,80 euros. Cette hausse est jugée « nécessaire » par le quotidien Libération, qui est loin d’être au beau fixe financièrement. « En 2014, Libération continuera de vous offrir une information de qualité. Mais dans un contexte difficile, elle coûte cher à produire », se justifie-t-il. C’est du reste devenu une tradition : tous les ans, en janvier, Libé prend 10 centimes. En janvier 2011, il passait à 1,40 € ; en janvier 2012, à 1,50 € ; en janvier 2013 à 1,60 € ; le voici à 1,70 € ; il sera logiquement à 2 euros en 2017.
Deux euros (contre 1,80 euros auparavant), c’est désormais le prix du Monde… [téléchargez l’infographie], qui avait annoncé son augmentation en décembre 2013. « En cette année importante pour la presse en général et pour Le Monde en particulier, nous voulons nous donner tous les moyens d’innover, d’enrichir nos offres éditoriales et d’accélérer notre adaptation aux nouveaux usages liés à la révolution numérique », a annoncé le quotidien du soir jeudi.
Si l’impact de l’augmentation annuel du prix de ces journaux semble jusqu’à présent assez limité sur les ventes, attention toutefois au seuil psychologique. Il y a en effet un prix à partir duquel l’acheteur considère que son journal coûte vraiment trop cher, et renonce à l’acheter. Certains estiment ce prix à… 2 euros.
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