Selon Le Monde, une enquête préliminaire a été ouverte vendredi 27 novembre par le parquet de Paris contre Valeurs Actuelles.
L’hebdomadaire avait en effet rendu compte dans sa dernière édition, le 26 novembre dernier, de l’audition par la sous-direction antiterroriste d’un témoin clé de l’enquête liée aux attentats de Paris. Pour ce faire, il avait publié trois extraits fac-similé du procès verbal de l’audition de ce témoin que les enquêteurs cherchaient à protéger.
Le parquet a ainsi ouvert une enquête dès le lendemain, en se basant sur l’article 38 de la loi sur la liberté de la presse de 1881 selon lequel il est « interdit de publier les actes d’accusation et tous autres actes de procédure criminelle ou correctionnelle avant qu’ils aient été lus en audience publique ». Cette enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Depuis plusieurs mois, Valeurs Actuelles fait figure, avec l’hebdomadaire Minute, d’ « ennemi public numéro 1 » du gouvernement dans le monde de la presse. Le 3 février dernier, l’hebdomadaire a été condamné à 2 000 euros d’amende pour avoir représenté une Marianne voilée en couverture. En mars, il a écopé d’une autre amende, de 3 000 euros cette fois, pour « provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation » après une couverture sur cette communauté.
Tout dernièrement, le magazine a également été exclu de l’élargissement des aides à la presse en raison des condamnations précitées.