Nous vous avons déjà parlé des orientations proches du monde libéral libertaire de la BBC, hostile au Brexit, malmenant Nigel Farage, adepte de la censure préventive via la pseudo « lutte contre la désinformation ». Le nouveau premier ministre britannique, l’ébouriffé Boris Johnson avait déjà manifesté son inquiétude devant le manque de pluralisme de la chaine publique. Assailli par les critiques, le directeur général Tony Hall, met fin à ses fonctions.
Une charte financière en danger
Au Royaume-Uni le non-paiement de la taxe sur l’audiovisuel public (154 livres soit 175€) est une offense criminelle pouvant entraîner une amende de 1000 livres (1150€). Le montant de cette redevance (payée par près de 26 millions de foyers) et les mesures coercitives accompagnant le non-paiement doivent être rediscutés en 2021 pour la période 2022/2027. Hall n’était plus en mesure de négocier ce passage délicat au moment où certains voudraient remplacer la redevance par un simple abonnement.
7 ans et puis s’en va avec un bilan en berne
Tony Hall avait pris les rênes de la BBC en 2013 après le scandale Jimmy Savile, un présentateur vedette décédé deux ans auparavant et qui s’est révélé un impressionnant prédateur sexuel post-mortem. Un peu comme si le présentateur Nagui avait été convaincu de pédophilie aggravée (ce que nous ne soupçonnons en aucune manière).
Nombre de britanniques n’ont plus confiance dans le credo libéral libertaire de « Auntie » (tantine) et pensent qu’elle manipule la vérité. Cette défiance, l’hostilité des conservateurs, plus une affaire mal gérée d’inégalité salariale entre hommes et femmes ont eu raison de Tony Hall dont le bilan s’avère négatif. Un bilan qui ne l’empêchera pas de prendre la tête de la prestigieuse National Gallery, le monde libéral libertaire est tout petit mais sait se serrer les coudes.