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Le préfet d’Ille-et-Vilaine interpelle l’hebdomadaire Paysan Breton

10 novembre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Le préfet d’Ille-et-Vilaine interpelle l’hebdomadaire Paysan Breton

Temps de lecture : 2 minutes

Le préfet d’Ille-et-Vilaine estime que l’hebdomadaire Paysan Breton a publié un dessin « incitant clairement à la violence ».

Ven­dre­di dernier, le jour­nal pro­po­sait un dessin représen­tant un con­trôleur européen ensanglan­té, gisant à terre, une pioche plan­tée dans le crâne et une autre dans le dos, criblé de flèch­es, d’outils et d’une seringue. Face à ce cadavre, deux gen­darmes en train d’ex­pli­quer à un agricul­teur : « Non, Jan-Maï, que t’aies pété les plombs devant un con­trôleur de Brux­elles, je com­prends, et les tri­bunaux seront com­préhen­sifs et indul­gents… par con­tre : les armes ne sont plus aux normes européennes et ça, ça craint! »

Dans un cour­ri­er envoyé ce mer­cre­di au directeur de Paysan Bre­ton, le préfet d’Ille-et-Vilaine Patrick Str­zo­da estime que le dessin, « diffam­a­toire » envers les gen­darmes, « incite claire­ment à la vio­lence con­tre les fonc­tion­naires », dans un con­texte où « les con­trôleurs subis­sent de plus en plus d’a­gres­sions dans le cadre de leurs fonc­tions, alors que leurs mis­sions con­sis­tent à faire respecter une régle­men­ta­tion d’in­térêt général ».

Pour M. Str­zo­da, le dessin « exac­erbe les ten­sions (…) et légitime des actes de vio­lence isolés que l’écras­ante majorité de la pro­fes­sion agri­cole réprou­ve ». La pré­fec­ture a rap­pelé que, en Ille-et-Vilaine, deux inspecteurs ont été agressés ver­bale­ment et un troisième physique­ment lors de con­trôles dans des exploitations.

Le préfet a en con­séquence demandé au directeur de pub­li­ca­tion de pré­cis­er com­ment il entendait « répar­er cette grave erreur de juge­ment », se réser­vant le droit « de don­ner toutes autres suites utiles à cet arti­cle inadmissible ».

Mer­cre­di, les agricul­teurs en colère ont man­i­festé dans tout le pays leur ras-le-bol des con­trôles et des régle­men­ta­tions venus tout droit de Brux­elles. Pas sûr donc que la pro­fes­sion partage la posi­tion du préfet qui tente ici de par­ler en son nom…

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