Lundi 14 avril, le Washington Post et l’édition américaine du Guardian ont reçu le prix Pulitzer pour leur travail autour des révélations d’Edward Snowden.
Ce dernier, ancien consultant de la NSA, avait, en juin 2013, mis en lumière le système d’écoute de l’agence de la sécurité nationale américaine, ce qui avait suscité une vive polémique. Glenn Greenwald, pour The Guardian, et Barton Gellman, du Washington Post, avaient tout deux recueillis ses informations et son témoignage.
Pour Edward Snowden, qui s’est exprimé par communiqué, cette récompense « va dans le sens de tous ceux qui pensent que le public a un rôle dans le gouvernement ». Il a également loué le travail des journalistes malgré « une extraordinaire intimidation, y compris la destruction forcée de matériels journalistiques ou l’utilisation inappropriée des lois antiterroristes ».
Comme l’a rappelé l’administrateur du prix Pulitzer à l’université Columbia, Sid Gissler, « le prix n’était pas vraiment concentré sur M. Snowden » mais sur les deux journaux qui ont « aidé à stimuler cette discussion très importante sur l’équilibre entre la vie privée et la sécurité ».
Sans ces révélations, « nous n’aurions jamais su à quel point ce pays s’est éloigné des droits de l’individu en faveur du pouvoir de l’État. Il n’y aurait pas eu de débat public sur le bon équilibre entre vie privée et sécurité nationale. Et même le président a reconnu que c’était une discussion qu’il fallait avoir », a conclu le rédacteur en chef du Washington Post, Martin Baron.
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