Mercredi, l’Autorité de la concurrence a donné son feu vert au rachat du Parisien par le groupe LVMH.
« A l’issue d’une consultation des acteurs des secteurs concernés, l’Autorité a écarté les risques concurrentiels sur les différents marchés (lectorat et publicité) », a‑t-elle précisé dans un communiqué. Déjà propriétaire des Échos, le groupe de luxe LVMH était entré en négociations exclusives avec le groupe Amaury, qui détient Le Parisien-Aujourd’hui en France, deuxième quotidien français.
Bernard Arnault avait ainsi proposé à Marie-Odile Amaury 50 millions d’euros pour le rachat des éditions nationale et locale du journal, ainsi que son imprimerie de Saint-Ouen, sa régie publicitaire et son réseau de distribution.
En difficulté depuis quelques temps après avoir vu sa diffusion payée chuter de 8 % en 2014 à 229 638 exemplaires par jour, Le Parisien-Aujourd’hui en France espère repasser dans le vert en 2015. L’Autorité de la concurrence ayant autorisé un rachat « sans engagements », cela signifie que le rapprochement du quotidien avec Les Échos ne devrait poser aucun problème au marché de la presse écrite. En effet, d’après le gendarme de la concurrence, « les profils de lectorat du Parisien et Aujourd’hui en France et de celui des Échos et Investir sont éloignés, ce qui réduit l’intérêt d’une vente couplée entre ces titres ».
De plus, cette combinaison « afficherait une diffusion France payée d’environ 500 000 exemplaires, pour 12 millions de lecteurs numériques », notent Les Échos. Très dépendant des ventes en kiosque, Le Parisien-Aujourd’hui en France devrait croiser son expérience avec la bonne gestion numérique du quotidien économique.
D’ores et déjà, le PDG des Échos, Francis Morel, a nommé Daniel Saada comme patron de sa régie.