Dans sa chronique de mardi dernier, Éric Zemmour n’y va pas par quatre chemins pour décrire les relations entre les grands médias et le pape.
Pour le journaliste, il s’agit d’« une guerre de mots », d’« une guerre d’images », d’« une guerre en dentelles » mais « inexpiable », « qui n’en finit jamais, qui recommence avec chaque nouvel élu », qu’accompagne « un rituel », « associer l’Église catholiques aux tyrans » : Pie XII et Benoît XVI à Hitler, François aux généraux d’Argentine.
Dans cette optique de diabolisation (« un travail de routine »), les médias « traqueront désormais la moindre déclaration » du chef de l’Église « sur le mariage, le SIDA, l’homosexualité, l’islam pour, après une déformation et décontextualisation d’usage, rendre le pape odieux aux masses », prévoit Éric Zemmour. « Un bon scandale financier ou une bonne affaire de pédophilie feront aussi bien l’affaire », ironise-t-il.
En effet, selon lui, « le catholicisme est la religion la plus maltraitée par les médias internationaux, elle bénéficie d’un traitement de défaveur, tandis que le protestantisme est ignoré, le judaïsme protégé et l’islam craint, ou l’inverse ». Car « avec sa structure pyramidale et son discours moralisant, l’Église incarne tout ce qu’exècre un univers médiatique baignant dans la culture soixante-huitarde anti-hiérarchique et libertaire ». Et Zemmour de conclure son propos sur les relations entre le pape et les médias par cette boutade : ils « attendent toujours un pape femme, noire, lesbienne, cocaïnomane. Ils sont condamnés à être déçus… »