C’est le site d’information indépendant Breiz-Info qui, dans un dossier très complet, a mis en exergue la situation particulièrement précaire des vendeurs-colporteurs de presse (VCP) du quotidien breton.
Les VPC sont plus de 700 à parcourir le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor pour porter Le Télégramme aux domiciles des abonnés, 362 jours par an, toujours avant 7 heures du matin. Selon le site d’informations, s’appuyant notamment sur le témoignage de l’un de ces vendeurs-colporteurs, derrière ce service offert aux abonnés se dissimulerait un système assez opaque proche de l’exploitation pure et simple.
En effet, les colporteurs sont embauchés via des contrats de travailleur indépendant et sont rémunérés à la commission, ne bénéficiant donc ni de congés payés, ni de cotisations chômage, pour une rémunération finale inférieure au SMIC horaire. Par ailleurs, si le VCP se retrouve en arrêt de travail, il perçoit entre 4 et 6 € d’indemnités journalières versées par la sécurité sociale et doit trouver lui-même un remplaçant qu’il rémunère lui-même sur son revenu intégral (en moyenne 36,80 € pour 250 journaux/jour).
Des conditions de travail particulièrement difficiles pour un métier largement ignoré. Pour le moment, les responsables du Télégramme n’ont pas réagi au tableau particulièrement sombre brossé par Breizh-Info.
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