Hier, mercredi 26 juin, la référence de la presse magazine américaine, Vanity Fair, a fait son arrivée dans les kiosques français.
Ce nouveau venu, dont Michel Denisot est le directeur de la rédaction, inquiète beaucoup ses concurrents. Le marché publicitaire lié aux magazines de mode est en effet l’un des seuls qui se maintienne, et ce poids lourd pourrait bien s’attribuer la part du lion. À titre d’exemple, le numéro de lancement, vendu 2 euros, comporte déjà 93 pages de publicité. Selon certaines sources, les espaces seraient réservés jusqu’en décembre.
« Le marché s’affole parce qu’il voit débarquer un concurrent de poids dans une conjoncture difficile. (…) C’est une marque mondiale, et cette dimension est très importante dans l’esprit des investisseurs », déclare au Monde, Luciano Bosio, consultant médias. « Les annonceurs du luxe y sont allés sans même voir le produit ! », souligne Véronique Priou, directrice de l’achat presse chez Vivaki. Les recettes publicitaires peuvent en effet représenter jusqu’à 80 % du chiffre d’affaires selon les plans de Condé Nast, l’éditeur du magazine.
En parallèle, quelques interrogations planent au-dessus du choix de Michel Denisot à la tête de la rédaction. Celui-ci qui a fait perdre de la vitesse au « Grand Journal » est-il l’homme de la situation ?
Le premier numéro est tiré à 400 000 exemplaires. L’objectif de vente cette année est de 85 000 numéros et à terme de 100 000.
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