Vous les femmes susurrait la voix tremblotante de Julio Iglesias. Le puissant Wall Street Journal fondé en 1899 (et racheté par Rupert Murdoch en 2007) est l’émanation des milieux d’affaires et défend un libéralisme absolu, toujours favorable aux profits de Wall Street, la place financière éponyme. Il s’est découvert un amour récent et irréfragable pour les femmes et chantonne son couplet pour obtenir leurs faveurs et leurs abonnements.
Le gender à l’agenda
Dans un article du 7 janvier 2019, James Freeman se félicitait de la montée en puissance des femmes à Washington DC, autrement dit dans les arcanes de la politique américaine.
Dans le même journal quelques mois avant, un autre journaliste sonnait l’alarme sur les inégalités de traitement entre les hommes et les femmes dans la Silicon Valley.
Un an auparavant William Davis, président de Dow Jones/Wall Street Journal avait souligné que le journal avait du retard en matière de « race, ethnicité, orientation sexuelle, genre, handicap et autres » (source HuffPost, 11 août 2017).
Nouveaux lecteurs
Comme Le Figaro du 9 mars 2019 nous l’apprend, si vous êtes femme, journaliste et anglophone vous avez des chances d’être recrutée par le journal qui ouvre environ trente postes : journalistes, développeurs, analystes. Vous pourrez travailler sur les nouveaux segments : jeunes, innovation, recherche et développement, etc.
Les étudiants ne seront pas oubliés. Il est bon de développer des habitudes de lecture le plus tôt possible pour développer les bons réflexes du monde libéral libertaire. Si vous faites partie d’une minorité vous avez encore plus de chance. Lesbienne afro-américaine et de moins de 25 ans, votre candidature sera prise en considération. Mâle blanc (le journal écrirait sans doute mal blanc) hétérosexuel de plus de 50 ans, passez votre chemin.
Comme l’écrivait récemment un courrier des lecteurs de l’Incorrect, il faut défendre la nouvelle minorité oubliée et il proposait de rejoindre les Volontaires Internationaux Hétérosexuels, le VIH.