Inspiré par le « tireur fou » de Libération, qui s’était également rendu armé d’un fusil à pompe à BFMTV, un homme s’en est pris au siège du journal Le Courrier Picard à Amiens.
Arrivé ce vendredi vers 6h du matin, l’homme d’une quarantaine d’années a proféré des menaces de mort à l’encontre des gardiens et des journalistes de la rédaction. Violent, il a porté des coups dans la porte et, selon le journal, a fait référence au « tireur fou » de Libération, qui lui a sans doute donné des idées. Des policiers l’ont ensuite interpellé et placé en garde-à-vue. Le journal a fait part de son intention de porter plainte.
La veille, Le Courrier Picard s’était déjà fait remarquer en publiant, comme chaque année depuis trois ans, une version de son journal écrite en langue picarde. Ainsi, les première, deuxième et dernière pages étaient rédigées dans la langue des origines afin de rappeler aux lecteurs le langage de leurs ancêtres. « Pour le lectorat, il s’agit d’un véritable retour aux sources, et d’un jeu. Certains parlent parfaitement le picard évidemment, mais les moins aguerris tentent de comprendre le titre de une et se ruent ensuite à l’intérieur du journal pour voir s’ils ont bien compris », a expliqué au Figaro Mickaël Tassart, rédacteur en chef.
« Nos lecteurs nous félicitent à chaque fois de cette initiative, nous recevons du courrier en picard, des remerciements, des incitations à continuer », a‑t-il ajouté. Une opération enracinée qui porte ses fruits : les ventes augmentent traditionnellement, ce jour-là, de 5 %.