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L’Élysée compte « choisir » les reporters qui suivront Macron en déplacement

25 mai 2017

Temps de lecture : 2 minutes
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L’Élysée compte « choisir » les reporters qui suivront Macron en déplacement

Temps de lecture : 2 minutes

Avec l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence, les règles ont changé. Désormais, l’Élysée se réserve le droit de choisir les reporters chargés de suivre le président en déplacement. Une décision qui ne plaît pas aux médias… mais qui a inspiré les internautes. Une formule bien sentie a même circulé :

« Les journalistes ont choisi leur président. Il est bien naturel que le président choisisse ses journalistes ».

Jeu­di dernier, à la sor­tie du pre­mier con­seil des min­istres, les jour­nal­istes et pho­tographes ont été évac­ués de la cour du palais, ne pou­vant ain­si ni filmer la sor­tie des min­istres, ni les inter­roger. Si l’exé­cu­tif s’est voulu ras­sur­ant et a mis en avant des ques­tions pra­tiques, la manière de faire est totale­ment inhabituelle.

Autre change­ment : d’après plusieurs reporters, l’Élysée souhaite choisir, pour chaque rédac­tion, qui seront les jour­nal­istes qui accom­pa­g­neront Emmanuel Macron en déplace­ment. En con­férence de presse, le porte-parole du gou­verne­ment, Christophe Cas­tan­er, n’a pas démenti :

« Il y a la volon­té aus­si, notam­ment lors des déplace­ments, que le prési­dent de la République mais aus­si celles et ceux qui l’accompagnent puis­sent avoir la lib­erté de déplace­ment, d’échanges avec les Français. Vous savez comme moi que la présence de 50 jour­nal­istes, d’une dizaine de caméras, nuit un peu au dia­logue direct et à l’échange que peut avoir le prési­dent de la République avec les Français. »

Des expli­ca­tions qui n’ont pas sat­is­faits les jour­nal­istes présents dans la salle, et qui n’ont pas répon­du à la ques­tion ini­tiale, qui con­cer­nait la volon­té de l’Élysée de choisir pré­cisé­ment les jour­nal­istes en ques­tion. Plus tard, con­tac­té par Mar­i­anne, un con­seiller du prési­dent a apporté plus de pré­ci­sions. Pour lui, « il ’y a pas de rai­son pour que l’Élysée soit sys­té­ma­tique­ment suivi par la presse poli­tique. Nous voulons ouvrir l’accès à des jour­nal­istes spé­cial­isés, en fonc­tion des domaines abor­dés : économie, social, défense, diplo­matie, sport… »

Et de poursuivre :

« L’idée est de per­me­t­tre à plusieurs jour­nal­istes de chaque rédac­tion d’avoir un regard sur la prési­dence, au lieu de s’enfermer dans un tête-à-tête avec quelques jour­nal­istes politiques. »

Ain­si, par exem­ple, « on préfère avoir un jour­nal­iste défense sur un déplace­ment con­sacré à la défense. Si une rédac­tion veut quand même envoy­er un jour­nal­iste poli­tique, effec­tive­ment, ça peut créer de la ten­sion », a‑t-il pour­suivi, appelant les jour­nal­istes à « s’y faire ».

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