L’Équipe est le navire amiral du groupe Amaury (infographie), mais on trouve aussi dans le groupe France Football, Vélo Magazine, Vélo Magazine, Paris-Nice, Paris-Roubaix, Dakar, Journal du golf et quelques autres entreprises. Toutes activités sportives ou para sportives plombées par la crise sanitaire, avec à la clé un sérieux tour de vis social et financier.
Covid + Presstalis + pas de compétitions
Les affres de l’agonie de Presstalis dont nous avons abondamment parlé, plus la fermeture d’un certain nombre de points de ventes de presse, plus les mesures de confinement, plus l’arrêt précoce des grands championnats ont entraîné un manque à gagner annuel supérieur à 30M€, entraînant des pertes probables de la moitié de ce chiffre pour le pôle Équipe.
Le groupe espère rebondir en 2021/2023 avec le retour des grandes compétitions : JO de Tokyo (reportés en 2021), Mondial de football (Qatar 2022), Coupe du monde de rugby (2023 France) avant la manne des JO de Paris en 2024.
+10 et –10
Entretemps le groupe veut réduire la voilure en demandant aux salariés (350 personnes dont 300 journalistes) d’augmenter le temps de travail en gagnant moins, du Sarkozy à l’envers. 10% de temps de travail en plus de 190 à 206 jours par an, en renonçant à une partie des RTT. Moins de masse salariale c’est diminuer temporairement les salaires de 10%, la direction montrant l’exemple avec une réduction de 15% et la famille Amaury renonçant à la moitié de sa redevance annuelle.
Une clause de retour à meilleure fortune dès 2021 permettrait en théorie de rétablir les salaires antérieurs tout en bénéficiant d’une prime d’intéressement. Les plus âgés seraient vivement encouragés à prendre une retraite anticipée. Les négociations ont commencé avec des syndicats vent debout au moment où une partie des salariés est encore en télétravail. Une rentrée vraiment sportive pour le groupe Amaury.