Dans son édition de jeudi dernier, Paris Match a publié des photographies des cadavres des frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, après l’assaut du GIGN à Dammartin.
Sur les trois clichés, on aperçoit les deux corps, au sol, devant l’imprimerie où s’est déroulée la prise d’otages. À l’AFP, Olivier Royant, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, a tenu à justifier cette publication de « photos historiques ». « Il faut arrêter d’infantiliser l’opinion publique, les Français ont le droit de voir ça, c’est leur drame », a‑t-il expliqué.
Et de préciser qu’il n’était « pas question de faire du sensationnalisme. Ce sont des documents inédits qu’on considère comme des photos historiques. C’est le chapitre final de l’aventure de ces deux frères, il était important de les publier. »
Parmi les trois photos, deux ont été publiées en noir et blanc car jugées « trop dures » en couleur. La troisième en revanche est en couleur et montre le corps de Chérif Kouachi gisant sur le sol maculé de sang. « Le terrorisme, c’est aussi du sang. Ce serait faux de faire croire aux gens que c’est une guerre où il n’y a que de la tôle froissée », a estimé Olivier Royant.
Quant à l’origine des photographies, elles ont été « prises par quelqu’un qui n’est pas un journaliste professionnel », n’ont « pas été fournies par la gendarmerie » et « n’appartiennent pas au dossier de l’instruction ».