Xanax, alcool avant les émissions, faux amis, morosité ambiante… Dans un entretien à QG, l’ex-miss météo du « Grand Journal » de Canal revient sur les coulisses sans strass ni paillettes de l’émission.
Racontant son expérience « incroyable, mais pas très cool », Raphaëlle Dupire estime dès son arrivée que les chroniqueurs sont « un peu flippant, entre celui qui m’a directement dit du mal des autres et l’autre qui m’a confié qu’elle prenait un Xanax avant chaque émission, je me demandais un peu où je débarquais ».
Jeune, peut-être trop, elle découvre rapidement qu’elle n’aura à l’antenne aucune liberté et que ses chroniques seront écrites par deux auteurs en conflits, et en manque d’inspiration. « Le vrai problème c’est que j’ai fait ça trop tôt. Si j’avais pu faire mes preuves avant quelque part, j’aurais été assez sûre de moi pour dire ‘non, cette vanne elle est nulle’ », explique-t-elle.
Sa première météo est catastrophique, et les suivantes ne vont rien arranger à l’affaire. Trop de stress, un prompteur trop loin et des auteurs dénués de talent. « Je vous avoue qu’à la fin je picolais avant d’y aller », confesse-t-elle avant d’ajouter : « Je mangeais des Kit Kat tout le temps et buvais deux coupes de champagne avant la météo. II y en a une que j’ai faite bourrée, elle est facile à trouver j’ai l’œil gauche qui se referme ! »
Un jour, Renaud Le Van Kim, ancien directeur de la production qui faisait des selfies avec elle tous les jours, arrête du jour au lendemain. Peu de temps après, elle sera écartée de l’antenne… À l’heure du bilan, elle explique : « J’ai trouvé que les gens étaient tristes, qu’ils faisaient semblant d’être copains, que c’était abominable. Mais comme c’est hors du commun tout ça, c’est difficile à juger. »
Derrière les maquillages, les jingles pop et les paillettes, cette chaîne bobo-bisounours par excellence cacherait donc une ambiance pesante et une profonde morosité si ce n’est un mal-être. Tout un symbole…
Dessin : © Milady de Winter pour l’Ojim