Nous revenons sur la vidéo que nous avons présentée le 4 juillet avec un article complet sur le sujet.
Par Nicolas Faure, animateur du média Sunrise ♦ Les extra-Européens sont-ils surreprésentés dans les publicités ? On voit souvent, sur les réseaux sociaux, des montages qui montrent des dizaines de publicités qui semblent démontrer cette surreprésentation. Un compte Twitter est d’ailleurs dédié à cette veille particulière.
On sait aussi que de nombreuses marques à l’image pourtant théoriquement ultra-européenne (Barbour, Ralph Lauren, etc) ont radicalement changé leur communication.
Alors, les extra-Européens sont-ils vraiment plus nombreux dans les publicités que dans la réalité ?
C’est ce qu’on va découvrir ensemble avec une étude menée par mes soins, avec le soutien de l’Observatoire du Journalisme (OJIM) et de la Fondation Polémia.
L’analyse complète en vidéo
Combien d’extra-Européens en France ?
Première donnée à avoir en tête, combien y a‑t-il d’extra-Européens en France ?
Les statistiques ethniques sont très strictement encadrées en France – voire interdites – mais la démographe Michèle Tribalat estimait en 2011 que 15 % des Français de moins de 60 ans étaient extra-Européens, dont 19 % des moins de 18 ans.
C’était il y a plus de 10 ans et la proportion a évidemment significativement augmenté, en partie à cause de l’accroissement naturel et en partie à cause de l’immigration massive.
En 10 ans, le nombre de prénom musulman donnés aux nouveau-nés est passé de 16 % en 2010 à 22 % en 2020.
Dans la même veine, le dépistage de la drépanocytose, maladie essentiellement africaine, chez les nouveaux nés : en 2010, 31 % de nouveau-nés dépistés en France métropolitaine contre près de 42 % en 2019 !
On peut donc sans trop se mouiller, comme la fait Jean-Yves Le Gallou en 2019, estimer la population extra-européenne en France à quelque chose entre 17 et 20 % de la population totale.
On observera d’ailleurs que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) reproche aux chaines de télévision de ne faire apparaître que 17 % de « représentants de la diversité » dans leurs programmes. Signe que le CSA considère qu’il y a bien plus de 17 % d’extra-Européens en France !
Enfin, Emmanuel Macron a récemment parlé de 10 millions de citoyens ayant de la famille en Afrique, soit 16,2 % des Français, sans compter les autres extra-Européens, comme les Asiatiques par exemple.
En conclusion, si on ne peut pas connaitre précisément le véritable pourcentage, j’ai décidé de retenir l’hypothèse conservatrice de 17 % d’extra-Européens en France.
265 publicités analysées
Une fois cette donnée intégrée, j’ai analysé plus de 200 publicités télé ainsi que plusieurs magazines papier.
Concrètement, j’ai tout simplement regardé les publicités de 2 chaînes : TMC et TF1, le 4 et 18 mai dernier. J’ai pris les plus grosses audiences de la journée, à savoir les publicités avant et pendant la série Grey’s Anatomy sur TF1 et les publicités avant et pendant l’émission Quotidien sur TMC.
J’ai complété ce panel de 140 publicités télévisés par les 30 dernières publicités parues sur le site « Culture Pub » ainsi que par 35 publicités télé publiées sur la chaîne YouTube « Pub Télé » en mars dernier.
Au total, j’ai donc regardé et analysé plus de 200 publicités vidéo.
J’ai ensuite regardé quelques numéros de presse papier, à savoir un numéro récent de chacun des titres cités ci-après.
Pour la mode : Elle, Marie-Claire et Vanity Fair.
Pour la presse classique : Le Figaro Magazine, M le magazine du Monde, Challenges, L’Express, L’Obs et Marianne.
Ce qui a ajouté près de 60 publicités papier au total.
Évidemment, il ne s’agit pas d’une analyse à la méthodologie sans faille et le résultat n’est donc pas précis à 100 %. Mais toute personne de bonne foi reconnaîtra que le résultat de cette analyse sera néanmoins très satisfaisant et donnera une tendance correcte.
Une forte surreprésentation des extra-Européens dans la pub
Premier résultat : la surreprésentation des extra-Européens dans les pubs est très forte.
Il y a eu un seul échantillon en adéquation avec la réalité : les publicités dans la presse papier classique (Figaro Magazine, M Le Monde, L’Obs, L’Express et Marianne) avec 16 % d’extra-Européens dans les publicités.
Mais cette adéquation avec la réalité est évidemment à nuancer puisqu’il est évident que le lectorat de ces magazines est bien plus européen que la normale. On imagine sans peine que le lectorat de ces magazines est en effet européen à plus de 90 % !
Pour le reste des publicités, jugez plutôt la surreprésentation effarante :
Sur les 140 publicités analysées sur TF1 et TMC, il y avait 31 % d’extra-Européens dans les pubs.
Soit une surreprésentation considérable par rapport aux 17 % d’extra-Européens dans la population française !
Et, là encore, la surreprésentation par rapport au profil des spectateurs de ces chaînes est sidérante. En réalité, on est évidemment très loin d’atteindre 17 % de spectateurs extra-Européens pour Grey’s Anatomy et Quotidien, ce qui amplifie énormément la surreprésentation.
Toujours en publicité vidéo, les 30 dernières publicités vidéo listées sur le site Culture Pub avaient elles aussi 31 % d’extra-Européens à l’écran.
Sur les 35 publicités analysées sur la chaîne YouTube Pub Télé, un peu moins d’extra-Européens avec 22 %, ce qui reste malgré tout plus que la réalité.
Du côté de la presse papier mode, 29 % d’extra-Européens dans les pubs de divers magazines.
Bref, sur l’échantillon important analysé, il y a une très forte surreprésentation des extra-Européens.
À noter, pour conclure sur ces données, qu’il existe une grosse différence au niveau des annonceurs. De nombreuses entreprises font beaucoup moins apparaître d’extra-Européens que d’autres.
Parmi ceux qui font apparaître le plus d’extra-Européens dans leurs publicités : SNCF, Burger King, Amazon, Flunch, Mac Do, L’Oréal, KFC, Deliveroo, Magnum…
Et parmi ceux qui font apparaitre le moins d’extra-Européens dans leurs publicités : Lactel, Destop, Moulinex, Leclerc, La Laitière, Lu, Afflelou, Paysan Breton…
Analysons toutes ces données.
Une surreprésentation claire, fruit d’une victoire idéologique de l’égalitarisme
D’abord, pourquoi une telle surreprésentation ? On parle quand même de quasiment deux fois plus d’extra-Européens dans les publicités que dans la réalité !
Premièrement, comme je l’ai expliqué dans une vidéo récente, que je vous encourage à aller voir pour tout comprendre, la victoire idéologique de l’égalitarisme est quasiment totale en France.
L’égalitarisme, c’est la croyance presque religieuse que les différences entre individus et groupes d’individus ne sont absolument pas naturelles, biologiques, innées mais UNIQUEMENT sociales, culturelles, acquises.
C’est bien évidemment totalement nié par la science…
Mais passons…
Dans un monde où l’égalitarisme a gagné, et bien très logiquement les individus de toutes les origines sont considérés comme totalement interchangeables.
À cet obscurantisme égalitariste s’ajoute le poison de l’ethnomasochisme, cette maladie typiquement européenne qui amène tant de Français à s’en vouloir d’être ce qu’ils sont voire même – consciemment ou non – une maladie qui les amène à souhaiter que les Européens laissent la place aux extra-Européens.
Cela vous paraît peut-être hors-sujet de parler de ce mélange entre égalitarisme et ethnomasochisme mais, en réalité, cela permet de tout expliquer ! Dans un monde régi par ce cocktail idéologique, la diversité est vue comme une valeur presque sanctifiée ! Et l’idée de ne pas mettre de diversité dans une pub est donc vue comme un péché !
Et c’est exactement ce qui se passe dans les entreprises. Le conformisme général fait que lorsqu’un chargé de communication ou un créateur de publicité propose de mettre des extra-Européens dans la campagne, peu de gens oseraient s’y opposer !
C’est d’autant plus vrai que, plus le temps passe, plus la pression diversitaire s’intensifie !
Certains annonceurs font de la résistance !
Alors il y a quand même de l’espoir ! Car, comme j’ai pu le voir dans mon analyse, certaines entreprises font clairement de la résistance à cette pression ethnomasochiste !
Pourquoi cela ? Alors, il y a la question de la cible bien sûr. Par exemple, KFC et Afflelou s’adressent à des populations légèrement différentes par exemple !
Mais la véritable raison de cette résistance est peut-être ailleurs. Dans les grandes entreprises, l’obligation de la diversité et de l’inclusivité est maximale. Dans les structures plus « familiales » (toutes proportions gardées), les pressions pour ajouter de la diversité aux publicités se font sans doute beaucoup moins sentir pour le moment.
Surtout, les publicités représentent un énorme investissement financier pour les entreprises. Dès lors, les « petites » entreprises (là encore, toutes proportions gardées) veulent maximiser l’efficacité de leur campagne. En conséquence, quand une jeune responsable communication propose d’inclure des personnes « racisées » ou « LGBTQI » dans une pub, elle est plus facilement ignorée que dans une grosse entreprise comme la SNCF ou Amazon, des entreprises qui sont prêtes – consciemment ou non – à sacrifier un peu de rentabilité sur l’autel de la diversité.
Que les apôtres de la diversité le veuillent ou non, quand une entreprise fait un investissement publicitaire lourd, elle s’attend à un retour financier. Et une famille européenne est peut-être plus vendeuse qu’un couple de lesbiennes extra-européennes !
Parlons des couples justement !
Couples mixtes : une grande surreprésentation
Intéressons-nous précisément aux couples mixtes. Sont-ils véritablement autant surreprésentés que certains le disent ?
Et bien, sur les 58 couples identifiés dans les diverses publicités télé, 20 sont mixtes, soit un tiers d’entre eux.
Même si les données officielles sur ce type de couple n’existent pas, c’est évidemment une très large surreprésentation par rapport à la réalité que chacun peut constater autour de soi.
Autre question sur ces couples mixtes : le membre extra-européen du couple est-il plus un homme qu’une femme ? Même si la différence est un peu moins grande que ce que certains pouvaient attendre, il y a bien une surreprésentation des hommes extra-Européens.
Une différence légère en apparence, mais qui n’est pas forcément anodine…
Pourquoi il faut parler de cette surreprésentation
Pourquoi cette surreprésentation des extra-Européens est-elle importante à analyser ?
Tout simplement car les publicités sont vues par des millions français et sont des productions culturelles qui participent à façonner l’imaginaire de ceux qui les regardent.
Cette surreprésentation claire du nombre d’extra-Européens par rapport à la réalité peut faire évoluer la perception de la norme des spectateurs en leur faisant croire qu’une France avec au minimum 30 % d’extra-Européens est la norme.
Conséquence possible : lutter contre l’immigration extra-européenne serait donc anormal.
Même chose pour les couples mixtes. Les jeunes qui regardent ces publicités où les couples mixtes sont surreprésentés peuvent considérer qu’il s’agit d’une chose banale et donc voire cela comme une mode, jusqu’à amplifier artificiellement le phénomène.
Évidemment, l’influence de la publicité est diffuse mais, combinée à toutes les diverses productions culturelles qui vont dans le même sens (films, séries, propagande médiatique, etc), le résultat n’est pas anodin !
Un problème pour la diversité… politique !
Par ailleurs – et c’est un sujet peut-être plus mineur, quoique… –, les annonceurs – les entreprises qui font la publicité de leurs produits et services – sont ceux qui financent les médias. Sauf rares exceptions, sans publicité, un média ne peut pas survivre. Dès lors, si de plus en plus d’annonceurs sont contaminés par la fièvre diversitaire, cela fera d’autant moins d’annonceurs pour les médias de Droite comme Valeurs Actuelles par exemple.
C’est d’ailleurs tout le combat des Sleeping Giants, ce groupe d’activiste à la méthode importée des États-Unis, qui font pression sur les annonceurs présents sur les médias comme Valeurs Actuelles ou CNews afin qu’ils arrêtent d’y passer leurs publicités. On salue d’ailleurs au passage Les Corsaires, ce groupe qui tente de contrecarrer le travail sournois et visqueux des petits délateurs des Sleeping Giants.
Bref, cette surreprésentation des extra-Européens dans les publicités n’est pas du tout anecdotique ! Elle anticipe et prépare la transformation de la France.
Quelles solutions ?
Alors, quelle solution face à cette surreprésentation qui risque de s’intensifier dans les années qui viennent ?
D’abord, il faut expliquer aux Français ce qu’il se passe !
Oui, il existe bien une surreprésentation des extra-Européens dans les pubs !
Si beaucoup le pressentent, il n’existait pas de données claires sur le sujet. C’est pour cela que j’ai réalisé cette vidéo !
Première solution donc, diffuser au maximum cette vidéo et tous les travaux similaires qui pourraient la compléter.
Enfin, et c’est le point central, les racines du problème sont idéologiques. Il faut donc mener une guerre sans merci à l’idéologie égalitariste ainsi qu’à l’ethnomasochisme. C’est évidemment ce que je ferai avec Sunrise, toujours avec rigueur et bonne humeur !
Nicolas Faure
04/07/2022